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6 novembre 2016    /    

Photographier avec un drone : le lac de Sylans-

Le lac de Sylans et ses glacières en ruines dessinent un décor follement pittoresque au cœur des montagnes de l’Ain. J’en ai profité pour me livrer à ma nouvelle passion : photographier avec un drone, mon DJI Phantom 3 Standard. Grâce au drone, j’ai pu gagner de la hauteur et capturer ces panoramas alpins sublimés par les couleurs de l’automne.

Attention : cet article est paru en novembre 2016. Depuis, la législation sur les drones a changé en France, et s’est beaucoup durcie. Les informations quant à la réglementation présentées dans cet article ne sont plus d’actualité. 

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Photo de drone Phantom 3 Standard du lac de Sylans et de l’autoroute menant vers la Suisse

Un des plus beaux sites de l’Ain : le lac de Sylans

En route vers la Bavière, je suis passée par l’une des plus belles autoroutes que je connaisse. Dans la région de Nantua (Ain), un réseau de viaducs se faufile entre les montagnes, suspendu au-dessus de lacs dans lesquels l’automne jetait mille reflets flamboyants. Du brouillard montait des sapins, les feuillus étaient embrasés par la lumière matinale, et un lac vert de gris décuplait la profondeur du ciel. Il fallait que je sorte de l’autoroute et que j’aille voir cela de plus près.

Le lac de Sylans, près de Nantua

Les glacières du lac de Sylans, près de Nantua. Photo prise non pas avec le drone, mais avec mon Canon t6i.

Une fois en bas, j’ai découvert que le lieu qui m’avait aimantée était le lac de Sylans, sur la commune des Neyrolles, et que les bâtiments en ruine, à l’allure de château hanté, n’étaient pas la résidence secondaire de Dracula, mais les anciennes glacières de Sylans. Essayez d’imaginer : en 1864, Joachim Moinat, « limonadier à Nantua », découvre que ses clients adorent qu’on ajoute de la glace à leur boisson. Il décide donc d’exploiter le lac de Sylans, que les hivers rudes du 19e siècle couvrent d’une épaisse couche de glace. De décembre à mars, quand quinze centimètres de glace se forment sur le lac, les travailleurs viennent de toute la région, et attaquent la glace à la charrue, à la hache, à la scie. Ils la stockent ensuite à l’intérieur des glacières, construites à l’ombre, dotées d’épais murs de pierre et isolées des chaleurs de l’été par du béton, de la paille, de la sciure… la glace pouvait ainsi survivre à la saison estivale. Cette histoire m’a fascinée. Avant les frigidaires, avant le confort moderne, imaginez ces hommes qui envoient leurs bœufs et leurs charrues sur le lac de glace, creusent des sillons, débitent la glace à la scie, et la stockent dans ces glacières au look transylvanien… La première guerre mondiale a hélas eu raison de l’exploitation fantasmagorique, mais la brume et l’automne rendaient au lieu tout son nimbe de mystère et de magie.

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Brouillard au dessus du lac de Sylans. Exposition longue prise avec mon Canon t6i, un trépied Manfrotto et un filtre ND (je vous détaille le matériel photo utilisé plus bas !)

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Une autre exposition longue du Lac de Sylans.

J’ai pris quelques photos avec mon fidèle Canon EOS 750D / Rebel T6I , mais je rêvais de retrouver la vision surplombante que j’avais depuis l’autoroute. Etant donné que l’arrêt sur la bande d’arrêt d’urgence pour faire des photos n’était pas une option compatible avec mon projet de survie à moyen terme, j’ai sorti mon nouveau jouet. Après des mois d’hésitation et de tentation, j’ai craqué : je suis désormais l’heureuse propriétaire d’un DJI Phantom 3 Standard Drone Professionnel.

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Le lac de Sylans, vue aérienne grâce au drone.

Un drone, est ce que ça vaut le coup ? Mon budget drone

J’ai longuement hésité : j’avais peur de ne pas m’en sortir, de crasher le drone contre une falaise ou de l’envoyer dans un lac à la première utilisation, et de voir plusieurs centaines d’euros partir en fumée illico. Mais la tentation était trop forte. Vous connaissez forcément ça : vous savez qu’une vue sublime se déploie au-dessus de vous, mais vous n’avez aucun point de vue surplombant, des arbres au milieu, des maisons qui gênent, etc, et vous êtes frustré. J’avais envie de plus de liberté, de plus de créativité en matière de photo de paysage.

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Une image du lac de Sylans que je n’aurais jamais pu réaliser sans le drone.

Après avoir longuement farfouillé sur le net, lu des tests, des comparateurs, les avis de différents blogueurs, je me suis décidée pour le drone qui me paraissait proposer le meilleur rapport qualité/prix et qui n’explosait pas (trop) mon budget : le DJI Phantom 3 Standard.

Voici les produits que j’ai achetés et le budget correspondant :

Drone DJI Phantom 3 Standard Drone Professionnel : 529 euros. Bien sûr, vous trouverez des drones plus performants, avec une meilleure qualité d’image, plus d’autonomie de batterie, etc… mais pour des prix beaucoup plus élevés, et c’était totalement hors budget pour moi. Le DJI Phantom 3 Standard a reçu d’excellents avis partout, est considéré comme fiable, facile d’utilisation, pratique – au bout d’un mois avec mon nouveau compagnon photo, je ne peux qu’ajouter ma voix au concert des utilisateurs conquis. Mais si vous avez plus de budget, n’hésitez pas à monter en gamme, et à prendre un Phantom 4, par excellence.

Batterie de rechange : le drone a théoriquement une autonomie de 25 minutes, mais en réalité, il commence à vous dire que la batterie est faible au bout de 15/20 minutes, et comme vous ne voulez surtout pas prendre le risque de le voir tomber de toute sa hauteur n’importe où, vous obéissez sagement et vous le ramenez à la maison. Du coup, une batterie de rechange me paraît indispensable, pour pouvoir s’amuser plus longtemps et opérer plusieurs vols au cours d’une même journée. DJI DJIP3BAT Batterie rechargeable  : 105,9 euros

Encombrement : quelle place prend un drone ? Peut-on randonner avec un drone ?

J’avais du mal à me représenter la place que prend un drone avant d’en avoir un, du coup, je vous ai fait une photo avec différents objets usuels du quotidien, afin de vous aider à visualiser : voici donc un drone Phantom 3 en compagnie d’une peluche lynx offerte par ma maman (trop mignon, non ?), d’un ananas, d’un régime de bananes, une pièce d’un euro et un passeport de notre bien aimée République Française (le mien).

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Drone DJI Phantom 3 Standard, avec échelle.

Les hélices se démontent après chaque utilisation et doivent être rangées séparément. Des hélices de rechange sont fournies (au cas où vous les abîmeriez lors d’un atterrissage mal maîtrisé). Vous voyez sur la photo le drone, ses hélices, sa télécommande, sa batterie de rechange.

Au début, je le déplaçais dans son carton d’achat et ne l’utilisais qu’à proximité de la voiture. Mais très vite, j’ai eu envie de partir en randonnée avec le drone. Je viens donc d’acheter le sac à dos pour drone suivant, pour 47,99 euros : Sac à dos Sacoche Housse drone imperméable à l’eau pour DJI Phantom

Il existe des sacs beaucoup plus chers, produits par des marques prestigieuses comme Manfrotto. J’imagine qu’ils sont encore mieux, mais ce sac à dos bon marché me convient très bien : le drone rentre dedans, et y est bien protégé.

Le seul souci que j’ai, c’est que je commence à avoir trop de matériel photo : je randonne toujours avec

– mon chéri, Canon EOS 750D / Rebel T6I
– deux objectifs au moins, notamment mon merveilleux grand angle adoré Canon – EF-S 10-22 mm f/3,5-4,5 USM
– mon trépied Manfrotto Compact Action Kit de Trépied
– mes filtres, notamment le filtre avec lequel je fais les expositions longues comme celles-ci-dessus, Filtre à densité neutre MC Pro II ND1000 (3,0) de 77mm
– si je prévois de faire des photos sous-marines ou dans un environnement trempé (cascade), mon appareil étanche Olympus Tough TG-4. Pourquoi lui et pas un autre ? Deux raisons qui me font l’adorer : 1) il est super résistant 2) il permet de shooter en RAW.

Bref, je ne peux pas emporter tout ça + le drone. Ce barda ne rentrera pas en entier dans le sac à dos cité ci-dessus, et je ne peux pas porter trop de poids pour une longue randonnée éprouvante. Il me faudra faire des choix, ou esclavagiser mon cher et tendre – ce qui est l’option retenue actuellement, mais me posera problème bientôt, car je pars seule, sans lui, pour la plupart de mes voyages lointains. Je pense réfléchir avant chaque randonnée au type d’images que je veux privilégier, et sélectionner mon matériel en fonction.

Utiliser un drone : comment ça marche et réglementation

Vous êtes limités par deux choses dans l’utilisation du drone : la loi et la météo.

La loi française interdit de voler plus haut que 120m (120m à partir de votre point de départ, pas du niveau de la mer – vous avez le droit d’utiliser votre drone en montagne), d’utiliser le drone en ville ou au-dessus de propriétés privées sans autorisation, et bien sûr, de s’approcher de sites sensibles du type lignes à haute tension, aéroport, installation militaire, etc. Sachez par ailleurs que le drone n’est pas discret du tout : il fait du bruit, il clignote, etc. Ne pensez pas pouvoir l’utiliser en douce sans que personne ne s’en rende compte ! Du coup, je vous conseille de respecter scrupuleusement la législation, et de l’utiliser dans des zones de nature, loin des habitations et de tout site dangereux.

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Photo aérienne du lac de Schliersee, en Bavière. J’étais en dehors de la ville quand j’ai pris cette photo – mais on voit des habitations privées… Cette photo est-elle illégale ? Je pense qu’elle est à la limite. Je préfère ne pas avoir d’habitations dans le champ.

Météo : votre drone est très sensible à l’humidité et à la corrosion, car son moteur est en partie exposé. Petite pluie, brouillard, forte humidité ? Ne sortez pas votre drone. Cela ne vaut pas la peine de l’abîmer. Récemment, j’ai participé à un super Instameet dans le golfe de Saint Tropez (photos sur Instagram), et j’ai dû renoncer à m’en servir : la pluie et les nuages étaient trop présents. Ne le faites pas voler non plus au ras de la mer, où il risquerait d’être éclaboussé par l’écume. Prenez-en soin, c’est un jouet fabuleux, mais cher et délicat…

Cavalaire, Domaine du Rayol.

Domaine du Rayol (Cavalaire) sous la pluie. Pour cette exposition longue, j’ai abrité l’appareil sous un parapluie. Mais il était impossible de sortir le drone.

Le Phantom 3 résiste bien au vent, paraît-il : j’ai lu plusieurs tests faisant état de drone très stable face à des rafales à 50 km/h. Je suis une poule mouillée et je n’ai pas testé : je ne sors mon drone que dans des conditions optimales, avec un vent faible.

Avant chaque utilisation, je recharge les deux batteries (la principale + la batterie de rechange), plus la batterie de la télécommande (dont l’autonomie est beaucoup plus longue). Pour gérer votre drone, il vous faut la télécommande + un smartphone, sur lequel vous installerez gratuitement le logiciel DJI GO.

Comment ça marche ? Le Phantom 3 crée son propre réseau WIFI, sur lequel vous connectez votre smartphone pour diriger le drone. J’ai pu connecter sans souci mon Iphone 6 et le Samsung Galaxy de mon cher et tendre. Avec la télécommande, vous commanderez les mouvements du drone : sa hauteur, ses déplacements latéraux, l’orientation de la caméra, etc. Avec le smartphone, vous donnerez l’ordre de décoller, puis vous commanderez la photo et la vidéo. Tout est relativement simple : le drone est maniable, et les fonctions faciles à comprendre. Je ne suis pas du tout une pro des jeux vidéo, et pourtant je n’ai pas eu de mal à le prendre en main et à comprendre comment le piloter.

Procédure de décollage et d’atterrissage

Pour décoller, je choisis un endroit dégagé, plat, sans arbre à proximité. Je connecte mon portable au drone. Le logiciel me demande alors de procéder à l’étalonnage du drone, afin d’enregistrer les coordonnées GPS de la position de départ. En suivant les instructions qui s’affichent sur mon écran, je tourne mon drone plusieurs fois à l’horizontale, puis à la verticale. Le logiciel enregistre le point « Home », qui lui permettra de revenir au point de départ en cas de souci.

Je décolle grâce à une commande située sur mon portable. Puis je dirige le drone avec les deux manettes de la télécommande.

Il n’y a normalement pas de risque de perdre le drone, si vous ne faites pas n’importe quoi. Si vous envoyez le drone trop loin et qu’il perd le signal du smartphone, il reviendra automatiquement vers vous. Si la batterie faiblit, le drone vous avertit, et engage de lui-même la procédure de retour en cas de charge critique.

La procédure « Return to home » est très bien faite. Il vous suffit d’appuyer sur ce bouton pour faire revenir le drone à son point de décollage. Néanmoins, j’ai toujours peur des obstacles qui se trouveraient entre sa localisation actuelle et le point de départ, surtout à des altitudes basses : du coup, je préfère le ramener près de moi, et enclencher la procédure « Return to home » seulement à ce moment-là, quand le drone est au-dessus de moi. Le drone est très précis et retourne presque exactement à son point de décollage, mais ne tentez pas le diable, ne le faites pas décoller juste à côté d’un lac ou d’un fossé, prévoyez une marge de sécurité…

Photographier avec un drone 

La plupart des blogueurs qui ont un drone l’utilisent principalement pour la vidéo. Les résultats sont spectaculaires. Anne-Lise, une blogueuse que j’aime beaucoup, a fait une vidéo époustouflante d’Islande avec son drone (le même que le mien : Phantom 3 Standard), jetez-y un coup d’œil si vous voulez voir ce que ce drone est capable de faire.
Mais la vidéo n’est pas mon mode d’expression privilégié : ce sont les carnets de voyage qui m’ont conduite à créer ce blog, car j’aime l’association du texte et de l’image.  J’ai peut-être tort : je pense que le Phantom 3 est de meilleure qualité en vidéo qu’en photo.

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Une qualité d’image qui me rappelle celle de mon Iphone 6 : tout à fait correcte, mais… nettement en dessous de mon Canon.

Le drone Phantom 3 est équipé d’une caméra embarquée à 12 millions de pixels. Il peut photographier en JPEG et/ou RAW. Dans le menu Photo, situé dans le logiciel DJI GO, je peux choisir le format, la vitesse d’obturation, et la sensibilité ISO. La qualité d’image est tout à fait correcte, mais pour quelqu’un qui s’est habitué à un appareil reflex comme mon Canon, il y a une petite déception. La qualité est celle d’un appareil photo compact ou d’un bon smartphone, pas celle d’un reflex. Dans les photos de cet article, je pense que vous voyez nettement la différence entre les photos prises avec mon Canon, et celles du DJI, notamment en matière de piqué et de gestion de la lumière.

Voici les deux reproches que j’ai à lui faire :

– L’ouverture est bloquée à 2,8 et je ne peux pas la modifier. Cela rend l’appareil très rapide et évite les flous (à condition d’avoir correctement fait ses réglages, bien sûr), mais cela manque de profondeur de champ. Je pense que c’est ce qui lui empêche d’avoir le piqué dont je rêve, et rapproche la qualité de ses photos de celle d’un bon smartphone – qui manquera, lui aussi, de profondeur de champ.
– La qualité décroît très vite en basse luminosité, et si vous montez trop les ISO. Il est presque impossible de l’utiliser avant le lever du soleil ou après son coucher (et interdit la nuit, bien sûr !). Le drone exige une bonne luminosité.

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Une gestion parfois difficile de la lumière et des contrastes.

Une astuce pour améliorer la qualité des photos de drone : Photomerge, sur Photoshop

Pour avoir plus de pixels, j’ai pris l’habitude de fusionner plusieurs photos successives, afin de créer de vastes panoramas. Je trouve que le rendu visuel est meilleur et que le manque de profondeur de champ est moins flagrant.
Pour cela, je fais un panorama : je prends deux, trois ou quatre photos de drone à la suite, au même endroit, en tournant la caméra de gauche à droite (comme pour faire un panorama avec un smartphone). Je fais attention à toujours laisser environ 30% de zones communes entre deux photos, afin que le logiciel puisse avoir des repères visuels et comprendre qu’il s’agit de la même zone.
J’ouvre Photoshop, je prends le menu Fichier => Automatisation => Photomerge, et je sélectionne les photos que je veux fusionner. Je choisis le mode de fusion automatique et je coche toutes les cases : correction du vignettage, de la déformation, zones transparentes avec fond basé sur le contenu. Bien évidemment, cela fonctionne sur toutes les photos, pas seulement les photos de drone !

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Création d’une image composite avec Photomerge (Photoshop).

Voici un exemple de Photomerge avec 3 photos de la Sainte-Victoire, la célèbre montagne d’Aix-en-Provence :

Photographier avec un drone, est-ce que cela vaut le coup ? Conseils, tests, budget, astuces.

Panorama de la Sainte Victoire avec trois photos de drone.

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Sainte Victoire : photo simple

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Un photomerge un peu exagéré (déformations) : 3 photos du lac de Sylans

Verdict : un drone pour la photo, investir ou pas ?

Je pense que pour être vraiment satisfaite, j’aurais dû mettre beaucoup, beaucoup plus d’argent. Je suis habituée à la qualité d’image du reflex et j’ai du mal à y renoncer. Les caméras embarquées des drones – même de gamme supérieure au Phantom 3, d’après les tests que j’ai vus – me paraissent meilleures pour la vidéo que pour la photo. Je souffre du manque de piqué, du grain, de la mauvaise gestion des basses lumières. Mes photos Canon me paraissent toujours bien plus propres et belles. Mais…. ce sont des points de vue que je n’aurais jamais pu atteindre sans drone. Cela permet une liberté, une créativité nouvelle. Et le point de vue surplombant sur les paysages crée des images exceptionnelles, bien que leur qualité laisse à désirer. Si c’était à refaire… je pense malgré tout que je l’aurais fait. Et vous ? Vous allez investir ?

Des questions ? N’hésitez pas à me les poser en commentaire ! Et pour de nouvelles aventures et photos, avec ou sans drone, n’hésitez pas à vous inscrire à la newsletter !

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Photographier avec un drone : épinglez moi sur Pinterest !

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Brouillard sur les sommets de l’Ain

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34 commentaires pour
“Photographier avec un drone : le lac de Sylans”

  • Super article complet! Je lis également beaucoup sur le sujet ces temps-ci parce que ce “gadget” m’attire de plus en plus. Petite question par contre: qu’en est-il pour le transport du drone dans l’avion? Est-ce qu’on peut l’apporter en cabine sans problème? J’avais lu que puisqu’il utilisent des piles au lithium, il faut les retirer et les mettre dans un sac ignifuge. As-tu lu des trucs à ce sujet (ou discuter de la chose avec de grands voyageurs qui utilise des drones)?

  • J’avais lu qu’il fallait retirer la batterie et la garder avec soi en cabine (et pas en soute, pour pouvoir gérer en cas d’incendie éventuel), mais je n’avais pas lu l’histoire du sac ignifuge ! Je vais me renseigner, merci !

  • Je viens de lire cet article super intéressant : http://menilmonde.com/2015/01/prendre-lavion-avec-un-drone/ en résumé : batterie en cabine, jamais en soute, dans sac plastique à part, et imprimer avec soi le document international de la réglementation aérienne spécifiant les conditions de transport du drone, au cas où on tombe sur un agent zélé.

  • Merci pour l’information! Je constate que la permission de transporter le drone en cabine est encore variable d’une compagnie à l’autre…

  • Je pense que ça vaut le coup de leur écrire un petit mail pour vérifier, oui !

  • Tu t’imagines pas le plaisir de faire partager de si belles photos. Avec un peu de hauteur on voit tout si différemment. On aime monter en haut des clochers, des cathédrales ou admirer les points de vues en montagne. J’embarquerais bien sur un drone, juste à la bonne hauteur et profiter de mes propres yeux.

  • Je suis d’accord, on pense au voyage en montgolfière ! j’adorerais utiliser le drone en ville (pour Notre Dame de Paris, par exemple), mais à ma connaissance, c’est interdit, il faut une autorisation spéciale…

  • les photos sont vraiment magnifiques !

  • Merci Laurent, ça me fait super plaisir que ça te plaise ! Ce manque de piqué et de profondeur que je déplore ne te dérange pas trop ? C’est vrai que l’originalité et la beauté du point de vue surplombant compense un peu…

  • Super cet article détaillé ! Je te trouve très honnête, tu parles de tout et sans tabou : le manque de piqué qui te déçoit un peu, la réflexion en découlant quant à son utilisation (photo où vidéo), ta précaution quant aux conditions météo, son encombrement (que je cerne beaucoup mieux maintenant), etc. Et en même temps, on comprend totalement ton choix d’achat, en voyant tes superbes photos vue du ciel ! Ça fait rêver, malgré tout. Je continue de réfléchir, mais merci pour toutes ces infos, elles sont ultra utiles !

  • Merci beaucoup, Julie, pour ton commentaire adorable ! Je suis vraiment contente que cet article te soit utile, ça me fait vraiment plaisir !

  • C’est super intéressant ! C’est vrai que c’est dommage concernant la qualité, mais les photos sont quand même très belles grâce à ce point de vue !

  • Merci beaucoup, Stéphanie, je suis contente de savoir que ça ne te choque pas trop !

  • Hello ! C’est exactement ça ! On a le Phantom 3 4K depuis septembre et on raffole de notre joujou. Bon, le nôtre on a malheureusement découvert qu’il est amoureux des arbres. Sinon, un jour l’appli nous a dit de recalibrer alors qu’on était en plein vol et le drone qu’est-ce qu’il a fait ? Il se barre, sérieusement, il partait tout seul, il obéissait plus… heureusement avec un “back home” tout s’est réglé.

  • Ohlala, l’angoisse, le recalibrage en plein vol ! merci pour l’astuce, si ça m’arrive, je saurai quoi faire… back home, c’est le bouton magique !
    Amoureux des arbres ? ah ah je suis une parano, je lui fais faire des détours de 30m dès qu’il y a un arbuste 😉

  • Un super chouette article. Depuis un petit moment l’idée d’investir dans un drone me tente mais plutôt pour faire des vidéos. Mais pour le moment je n’ai pas encore franchi le cap et les prix me freine. En tout cas j’ai appris plein de choses grâce a toi et suis sur qu’un jour la tentation sera trop forte et je craquerai 🙂 🙂

  • Si tu aimes la vidéo, je pense que tu vas vraiment te régaler avec un drone, j’imagine bien ce que tu pourrais en faire ! Merci pour ta visite 🙂

  • Superbe article, je suis toujours curieuse de voir comment ces engins fonctionnent. Curieuse car je rêverais d’en avoir un. Mais la raison l’emporte, surtout sur l’encombrement. On a déjà une petite chose encombrante (au sens de la place, hein !) et entre Mini-M et le drone, le choix est vite fait 😆
    Alors je me contente des photos des autres, et des tiennes maintenant, qui sont superbes. La qualité te déçoit peut-être, mais en rendu sur le blog, c’est parfait !!

  • Mais comment ça, tu peux pas faire voler le Mini-M ? 😛
    Merci beaucoup pour ton retour, Marieke, je suis cotnente de savoir que la qualité ne choque pas trop sur le blog !

  • Un reportage Dronesque super complet comme à ton habitude 🙂 !!! Très jolis premiers clichés aériens, c’est impressionnant !! Et tes photos pause longue avec ton canon sont magnifiques aussi (celle sur la plage de Cavalaire… Wouaaaaaaaah) ! Je trouve le résultat avec les drones souvent fabuleuses : J’ai une seule petite réserve : J’étais sur une plage en Andalousie qui était magnifique et sauvage en octobre, j’étais trop bien…. Puis je me suis retrouvée avec un drone au dessus de ma tête qui survolait la plage dans un sens.. Puis dans l’autre.. Et ça fait du bruit l’air de rien ! La j’ai réalisé que si la personne ne fait pas un peu attention, ça peut devenir une nuisance… Bon ok je chipote ! Trop trop mignonne ta peluche Lynx au passage, bisous !!!!

  • Merci beaucoup, Miss Lykorne ! Je suis totalement d’accord avec toi. Je pense qu’avoir un drone exige encore + de respect et de savoir vivre que la photo “normale”. Notre règle pour utiliser le drone est “personne autour de nous et ne pas s’approcher des gens”. On essaie de déranger le moins possible, et de ne pas effrayer les gens, aussi (beaucoup de personnes continuent encore de se méfier des drones, et n’aiment pas ça). Du coup, il faut être respectueux, tu as raison !

  • Article très complet qui répond à toutes les questions que je me posais. Merci. Moi non plus je ne suis pas sûre de beaucoup utiliser un Drone pour la vidéo mais en même temps je me dis que c’est aussi l’occasion de se lancer. En photo je trouve le rendu très correct. Si tu veux en faire des 4×3 dans le métro ce sera peut-être autre chose 😜 Pour le blog je trouve ça très bien. Je vais encore réfléchir car effectivement c’est un budget.

  • Merci beaucoup, Nathalie ! Oui, voilà, pour un blog, ça suffit, pour imprimer en grand format, clairement non ! Tu me diras, je suis curieuse de savoir ce que tu décides 🙂

  • 2 articles en une journée ? Wow, je m’améliore 😀

    Oh, c’est pas si loin que ça, j’ai directement envoyé un message à Vincent pour lui proposé une petit virée là-bas cet hiver ! 😀
    Je ne savais absolument pas qu’il existait une loi concernant les drones ! Je suis surprise, mais c’est plutôt une bonne surprise : personne ne viendra m’espionner dans mon jardin. (La mauvaise nouvelle ? Je ne trouverais malheureusement pas de drone déchargé tombé dans mon jardin et que le malheureux propriétaire ne pourrait pas réclamer – pas de drone cadeau pour moi ahah)

    Les deux premières photos au drone sont très belle, réellement. On avait déjà parlé de la qualité un peu limité de l’appareil, mais franchement, je trouve quand même le rendu sensationnel ! Sur ces deux photos, les perspectives et les reflets y sont pour beaucoup!
    Brouillard au dessus du lac de Sylans : on en avait aussi déjà parlé, j’adore l’atmosphère de cette photo. Malgré le coin en haut un peu crâmé, je trouve qu’elle a un charme fou, peut-être parce qu’elle est ultra représentative de ma saison préférée l’automne. 🙂
    Les photos de la Ste Victoire sont nettement de meilleure qualité que celle du lac, et je pense que tu as trouvé la solution pour contourner ce problème de faible profondeur de champ. Bien joué pour l’astuce et merci de la partager!

    Je dois avouer que même si ça me tente, je n’investirait pas. Je pense que je pourrais investir seulement si je me lance plus sérieusement dans la vidéo, et surtout si j’avais déjà tout le matériel dont je rêve. Ma priorité aujourd’hui est probablement l’acquisition d’un boitier plein format qui est, comme tu le sais, hors de prix. Le drone, c’est un joli joujou, mais je ne pense pas pouvoir me le permettre ^^

  • Argh, moi aussi je voudrais un plein format mais c’est hors budget en ce moment, surtout avec le mariage et la lune de miel de malade qui va suivre 😉 un jour !
    Oui, il y a de plus en plus de réglementations sur les drones, de plus en plus d’endroits où c’est interdit ou il faut demander une autorisation. Je trouve ça parfois un peu exagéré, même si bien sûr, je ne suis pas partisane du grand n’importe quoi. Mais les gens ont beaucoup de méfiance envers les drones, alors que bon, c’est tellement pas discret que l’espionnage est compliqué !
    Si tu y vas en hiver (au lac), je verrai tes photos avec joie, j’adorerais revoir ce lieu !
    En fait, la caméra du drone est hyper dépendante de la lumière. Les photos de la Sainte Victoire sont meilleures car c’était en plein soleil… celles du lac et du village bavarois sont moins bonnes, car la lumière était faible et j’ai dû beaucoup augmenter les ISO, à 800 (pas le choix), et il gère mal ça. Le drone, c’est pas la peine quand tu n’as pas beaucoup de lumière… bon, je l’ai fait quand même car je rêvais de voir cette autoroute vue d’en haut, mais la luminosité pèche.
    Mais clairement, je préfère mes photos au Canon sur cette série, je suis heureuse qu’elles te plaisent !
    Bisous et bonne journée <3

  • je n’en aurais sans doute jamais, mais quand je vois les vidéos prises par les drones, je suis toujours scotchée! Mais je suppose que comme pour tout, si tu n’investis pas suffisamment….

  • oui, pour la vidéo, même un drone de catégorie moyenne est top !

  • Je ne savais pas que tu avais un drone! Mon copain est pilote de drone et vient d’ouvrir son entreprise. C’est super que tu parles des réglementations et des lois. En tout cas tes photos sont superbes! Bravo!!! Mais c’est sur que t’as une liste de matos tu peux pas tout te trimballer!!!

  • Oh c’est génial ça, c’est vraiment une technique prometteuse ! Et encore je suis en train d’avoir ENCORE PLUS de matos… incorrigible 😉

  • […] gorge en forme d’omega. J’ai vraiment regretté de ne pas avoir sous la main Mr Viking et son drone pour prendre une photo aérienne du canyon – si vous êtes droniste, ne loupez pas ça, c’est […]

  • J’ai bien aimé ton blog car je suis dans le questionnement encore sur l’achat ou pas et tu confirmes mon choix virtuel du Phantom 4 adv qui est équipé d’un capteur 1″ et vraiment fait par la photo et pas la video qui n’est pas mon truc non plus. Tes photos sont trés belles avec les réserves que tu as parfaitement expliqué, mais mon oeil de photographe perçoit toujours un défaut inhérent au principe même du drone, et c’est même mon principal frein, c’est l’absence de premier plan ! Et comme tu le sait c’est ce qui donne la profondeur d’un image de paysage ce qui permet de pénétrer dans la photo, etc… Mais voilà comment résoudre ce pb toi qui as déjà de l’expérience as tu une idée ? En attendant c’est bien ce que tu fais, continue…

  • Merci Francis ! Alors, pour le premier plan, parfois le paysage s’y prête bien, et c’est facile – parfois aussi, tu peux choisir d’orienter la caméra complètement vers le bas et d’avoir l’effet vu d’oiseau où l’absence de premier plan ne choque pas. Tu verras dans mon article Dolomites, j’ai quelques photos de drone dont je trouve la composition ok. Mais à vrai dire je l’utilise assez peu. Je suis déçue par la qualité et je n’ai pas envie de réinvestir dans un nouveau drone – j’ai préféré mettre de côté pour un 5d mark IV 😉
    Bonne soirée et merci pour ton passage !

  • Merci pour cet article 🙂 j’hésite depuis pas mal de temps à craquer pour un drone. Ce qui me retient c’est le prix et surtout l’encombrement. J’ai peur d’investir pour rien, d’avoir la flemme de le porter (j’ai déjà plusieurs kilos d’appareil photo et d’objectif) ou de le sortir car mine de rien c’est tout une organisation à mettre en place pour l’utiliser en voyage. En plus il faut surement se renseigner avant de partir sur la réglementation en cours. Dans l’idéal si j’en achetais un j’aimerais faire des vidéos avec mais ca risque de finir comme celles que je fais avec mon reflex (c’est-à-dire au fin fond de mon disque dur 😉 ). Donc bon pour le moment j’attends encore 🙂

  • C’est marrant de voir le lac d’en haut. J’ai habité un an à Nantua et j’avais fait un court arrêt au lac lors de ma recherche d’appartement dans le coin deux ans plus tard. Il n’y avait pas les couleurs d’automne mais j’en garde un assez bon souvenir. 🙂

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