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27 novembre 2017    /    

Influenceurs : une bulle qui va éclater ?-

Ils sont devenus incontournables. Les blogueurs et les influenceurs au sens large (instagrameurs, youtubeurs, etc) se sont professionnalisés et font désormais partie de tout plan de communication, qu’il s’agisse de vendre du thé, des jeans ou des voyages. Des études récentes assoient leur nouvelle suprématie : 75% des sondés ont déjà acheté un produit sur les conseils d’un influenceur, 87% s’informent essentiellement sur internet quand ils préparent un voyage. Mais de récents scandales ont ébranlé le milieu et beaucoup se demandent aujourd’hui : ce phénomène de mode n’est-il qu’une nouvelle « bulle » sur le point d’éclater ?

L’influenceur, un phénomène victime de son succès ?

Gloire et décadence d’Instagram

Instagram est le réseau social qui a fait la gloire des influenceurs il y a cinq ans, et reste le premier chiffre que beaucoup d’agences de communication regardent quand ils sélectionnent quelqu’un : combien de followers sur Instagram ? Dans le milieu de la mode et du lifestyle, 250 000 followers n’est aujourd’hui plus un chiffre si impressionnant, et les influenceuses les plus puissantes tutoient le million. Elles travaillent avec les plus grandes marques et ont été au cœur de campagnes de communication dont le budget et la portée équivaut à ceux des grands magazines. Mais aujourd’hui, le doute s’immisce.

La question de la portée réelle des posts Instagram

Instagram est un réseau étrange : au-delà d’un certain stade, votre nombre d’abonnés augmente de façon exponentielle, mais votre engagement décroît. A cette constatation mathématique s’ajoute le fait que les influenceurs ont moins le temps d’interagir avec une communauté grandissante, d’où un relatif désintérêt des followers moins engagés. On se retrouve ainsi avec des comptes à 500 000 abonnés… avec 50 commentaires par photo. Carsten Pfefferkorn, rédacteur en chef du magazine allemand Funke et pionnier du travail avec les influenceurs, estime que sur un très gros compte à un million de followers, le taux d’engagement est de 0,4% et le taux de conversion (clics effectifs sur le produit mis en valeur) de… 0,04%. Le taux de conversion étant le nerf de la guerre, on peut estimer que le ROI (= Return on investment) est catastrophique. Les agences de communication heureuses de travailler avec de très gros instagrameurs voient le nombre réel de personnes qui interagissent avec la publication, et perdent confiance.

Pub incessante et partenariats mal choisis : la défiance du public vis-à-vis des influenceurs

Certains comptes Instagram ne sont plus composés que de pub plus ou moins discrète. Partenariats à gogo, promotion de montres, d’ustensiles de cuisine, de chaussures, de sacs… chaque post contient un placement produit. Les instagrameurs, qui avaient fait leur fortune sur la proximité et l’authenticité, deviennent des panneaux publicitaires ambulants. Certains créent de plus la polémique à cause de partenariats malvenus : récemment, une importante influenceuse française a causé le scandale en collaborant avec Cetelem, et a été accusée de promouvoir le surendettement de façon irresponsable.
Même sans créer la polémique, certains partenariats semblent être en décalage avec l’audience de l’influenceur. On voit de plus en plus d’agences envoyer en voyage des blogueuses mode & beauté, ce qui me laisse songeuse : cette pose en petite robe et talons hauts à côté du Taj Mahal va-t-elle vraiment inciter la communauté de l’influenceuse à visiter l’Inde ? Ne prive-t-on pas les influenceurs de leur impact en les éloignant de leur cœur de cible ?

Devenir pro et rester authentique, le défi acrobatique

De façon plus générale, la question de l’authenticité des influenceurs se fait lancinante quand sa célébrité augmente et qu’on lui propose davantage de partenariats. Le blogueur voyage reconnu a de plus en plus de belles opportunités, mais ses followers commencent à lui reprocher de « ne plus faire que des voyages sponsorisés » et de se déconnecter de leurs attentes. Telle est la difficulté d’un métier qui aspire à se professionnaliser, mais qui a fondé son capital de sympathie sur le fait de ne pas être un pro – et de pouvoir donc proposer une approche plus authentique et spontanée, qui n’est pas celle des agences de communication et des offices du tourisme. Quand un blog se met à ressembler à un catalogue publicitaire, à multiplier les articles sans âme, faire du copier-coller des éléments de langage qu’on lui a suggérés, et présenter uniquement les produits qu’on lui a proposés sans aucune recherche sur les alternatives, le désintérêt de son public est rapide.

L’influenceur enfermé dans son rôle

C’est un phénomène plus pernicieux qui guette l’influenceur à succès : la standardisation de son travail, de plus en plus uniforme et sans surprises. Les partenaires (agences, marques et destinations) ont une vraie responsabilité là-dedans.
Ce sont ces marques qui demandent des posts Instagram calibrés au millimètre et toujours construits de la même manière, « anecdote sur la vie quotidienne – présentation du produit – coupon de réduction ». Le public s’est immunisé contre ce type de déroulés marketing et n’y réagit plus.
Ce sont ces destinations qui n’acceptent plus de travailler qu’avec des blogueurs vidéastes, et nous resservent inlassablement le même type de vidéos calibrées pour les réseaux sociaux, avec des transitions acrobatiques et spectaculaires qui font dire « wah ! » au début et lassent complètement au bout de la troisième, avec des monuments qui se retournent, des accélérations et ralentis, des plans aériens rapides. Toutes les destinations se mettent à ressembler à un clip MTV, une succession de belles images sur fond de musique pop sans aucune profondeur, et on en retient strictement rien.
Ce sont ces agences qui demandent à leurs blogueurs de mettre en valeur une destination avec les mots clefs et arguments fournis, et imposent un matraquage uniforme sur les mêmes thèmes.
Ce sont ces blogueurs qui ont fait de l’humour la clef de leur succès, et se retrouvent condamnés à être drôles, à répéter toujours les mêmes sketchs, réduits par l’attente collective au rôle de sympathiques histrions.

J’en suis persuadée : si les blogueurs et influenceurs acceptent de se conformer à ce moule, ils décrocheront peut-être les grosses campagnes de communication de 2018, mais ils seront has been en 2019. La standardisation forcée de notre travail nous rapproche de notre date de péremption, et nous réduit au rang de gadgets dont il faudra tôt ou tard se débarrasser.

L’avenir de l’influenceur : la création de contenu

Je ne parle pas ici des blogueurs qui ont choisi de ne pas en faire leur métier (voir mon article Peut-on vivre de son blog de voyage ?, où j’abordais déjà ces questions) : le problème ne se pose pas pour eux, puisqu’ils ne vivent pas de leur activité sur le blog et les réseaux sociaux. Je parle de l’avenir du blogueur/influenceur professionnel. A mon sens, la pérennité de son métier passera par la création de contenu de grande qualité pour des tiers. Sans cela, la question du modèle économique me paraît irrésoluble.

Garder son authenticité sans perdre ses revenus

En septembre dernier, la blogueuse lifestyle française Elles en parlent avait publié un article très personnel, « Quand l’inspiration s’envole », dans lequel elle parlait de la terrible pression ressentie par la blogueuse professionnelle d’aujourd’hui. En réponse, certaines de ses followeuses lui répondaient qu’elle s’était éloignée d’elles, qu’elle était moins authentique, qu’elles se sentaient abandonnées. Ce qui ressortait de ce moment de sincérité, c’était l’équation impossible que l’influenceuse pro doit résoudre chaque jour : satisfaire ses partenaires (et gagner de l’argent) et satisfaire son public (sans qui tout s’écroule). Les influenceurs sont dans une situation très particulière et délicate, que connaissent peu de gens qui ont un métier classique : leurs revenus ne dépendent pas seulement de ceux qui leur versent (les commanditaires), mais de la satisfaction de la cible (le public).
Et pour garder son public, j’en suis convaincue, il faut savoir dire non. Refuser des partenariats, refuser des opportunités, refuser les choses qui s’éloignent trop de votre identité ou qui trahissent les meilleurs intérêts de votre public. On a parlé de Cetelem, mais je pourrais aussi dire combien je suis choquée par tous ces blogueurs voyage qui font la pub des sites tiers qui proposent l’ESTA (visa simplifié pour entrer aux USA) à 80 dollars, au lieu de 14 sur le site officiel du gouvernement américain. Je sais combien ils touchent en moyenne pour ça, puisqu’on me l’a proposé à moi aussi : 500 euros. Et je sais que ce n’est pas facile de dire « non, je renonce à ces 500 euros », pour ne pas trahir un lectorat qui lui, ne me les versera pas. Etre un blogueur éthique, c’est faire passer chaque jour les intérêts de ceux qui ne vous paient pas devant les intérêts de ceux qui vous paient, et c’est pour cela que c’est parfois si difficile.
Bien sûr, on ne propose pas aux blogueurs que des choses crapuleuses – encore heureux. Il y a aussi les opérations de qualité, où vous êtes libres de vos choix éditoriaux, de votre programme, de ce que vous décidez de mettre en valeur ou non, et où vous êtes véritablement payé pour faire ce qui vous passionne. Ce genre de partenariats qui conjuguent passion et authenticité rendent les blogueurs infiniment heureux. Pour ne citer que le tout dernier exemple, j’adore ma collaboration avec le CDT de l’Aveyron, qui m’a permis de découvrir cette région sublime en toute liberté, et de revenir trois mois après pour continuer mon exploration. J’ai eu beaucoup d’autres belles opportunités dans ce style, avec des interlocuteurs respectueux attachés à la promotion de lieux et de marques qui méritent qu’on s’y intéresse, et je n’ai aucun mal à en parler avec passion à ma communauté, sans cacher qu’il s’agit d’un partenariat, parce que mon enthousiasme est authentique et cela se sent. Mais vous ne pouvez souvent pas assurer l’ensemble de vos revenus avec ce type d’opérations, car vous ne pouvez pas faire reposer sur les partenaires éthiques la responsabilité de votre subsistance et le luxe de refuser les opérations douteuses.

Faire payer ses lecteurs ?

Certains pensent que la solution serait, justement, de demander une contribution à nos lecteurs. Certains blogueurs ont un tipee sur leur site (où vous pouvez leur verser quelques euros de « pourboire »), d’autres font du crowdfunding pour s’acheter un nouvel appareil photo, d’autres réfléchissent à un abonnement annuel, sur le principe du magazine, ce qui permettrait de garantir la pleine indépendance du blogueur : les commanditaires seraient les lecteurs, et non plus les partenaires commerciaux. Personnellement, je trouve l’idée de l’abonnement intéressante, mais je doute grandement de sa faisabilité (le principe d’un blog est justement d’être accessible à tous via une recherche Google), et je l’avoue, je suis très gênée quand je vois un blogueur demander de l’aide pour payer un voyage ou du matériel. Nous avons choisi cette carrière excitante mais hasardeuse de notre plein gré, et nous n’avons pas à demander à autrui de financer notre épanouissement. Même si nous travaillons dur, voyager reste un immense privilège. Je sais que j’ai parmi mes lecteurs des gens qui voyagent beaucoup moins que moi, qui ont du mal à boucler les fins de mois, et l’idée de leur demander l’aumône me mettrait infiniment mal à l’aise.
Mais alors, comment gagner de l’argent sans perdre son âme ?

Etre un vrai créateur de contenu

Le blogueur professionnel a dû développer des talents multiples : écriture, photo, vidéo, graphisme, design web… C’est un couteau suisse, qui sait tout faire, a son propre matériel, est indépendant, autonome et efficace. Ce sont des qualités précieuses. Aujourd’hui, nombre de blogueurs très talentueux mettent leurs compétences au service de tiers.
Les vidéastes réalisent des vidéos qui seront utilisées directement par la destination qui les achète – on a vu par exemple Alex Vizeo réaliser ce type de travaux.
Les photographes cèdent leurs photos aux offices du tourisme, à la presse, aux agences : de nombreux blogueurs sont aussi des photographes de talent.
Les auteurs écrivent pour les supports de communication de leurs partenaires, et pour la presse.
Les blogueurs se rapprochent des médias traditionnels. Ils assurent ainsi leurs revenus sans passer nécessairement par leur blog, en utilisant ce dernier comme un tremplin pour montrer leurs compétences. Ces autres engagements leur permettront peut-être de retrouver plus de liberté, plus de fraîcheur sur leur blog, dont ils dépendent moins pour vivre.
Il faut considérer les blogs comme un viviers de talents qui ne demandent qu’à être découverts. Je suis frappée par la qualité de la blogosphère voyage francophone, par le nombre de blogs dont l’exigence en matière de texte et d’image est impeccable, et qui font porter une voix originale dans cette grande chambre d’échos qu’est le web. Les médias traditionnels ont tout intérêt à les reprendre à leur compte.

Un blog vitrine et tremplin pour exposer son travail : mon cas personnel

A titre personnel, je viens des médias traditionnels, et je ne les ai jamais quittés longtemps. Journaliste et blogueuse, je tiens à cette double casquette. Ma carrière a commencé en 2004 avec la publication de mon livre d’ado énervée Dieu est une femme. Je me suis alors mise à écrire pour la presse, notamment en tant que chroniqueuse pour Métro. J’ai lancé mon premier blog « public » (les Skyblogs d’ado ne comptent pas…) en 2007 pour disposer d’une plate-forme d’expression libre qui me soit propre. Mes blogs ont évolué avec le milieu, passant du simple passe-temps au blog professionnel. Après quelques années d’éclipse pour me consacrer à mes études, j’ai lancé Itinera Magica à la fin de ma thèse en littérature allemande. Je rêvais de devenir journaliste voyage, mais puisque je n’avais aucune expérience dans ce domaine, on ne me donnait pas la chance de faire mes preuves. Pour moi comme pour beaucoup d’autres, le blog a été ce fabuleux tremplin permettant d’exposer mon travail sans intermédiaire, sans devoir convaincre qui que ce soit de me laisser essayer. La Revue a été le premier magazine à me donner ma chance en tant que journaliste voyage, en me confiant notamment des reportages texte et photos sur le Maroc et les Seychelles, et je collabore désormais régulièrement à la rubrique voyages de Version Femina – le premier féminin français, avec 3 millions d’exemplaires tous les dimanches. (Et j’ai vraiment hâte de vous montrer mes prochains reportages pour Version Femina, qui m’a donné la chance de faire ce que j’adore.) D’autres collaborations occasionnelles me font également très plaisir, par exemple la publication d’une nouvelle sur le Luberon dans le numéro spécial Vacances du Un à l’été 2017, ou de trois de mes photos de Camargue dans le Figaro. Cela n’aurait jamais été possible sans Itinera Magica. Je sais que je ne suis pas la seule blogueuse à aimer passionnément la presse, et à rechercher ce type de collaborations. L’époque y est propice.

Influenceurs : quel avenir ?

Cette photo a été en pleine page dans le Figaro du 23.11, ce qui m’a réjouie.

Collaborer avec les médias traditionnels, une tendance qui monte…

La presse a pris conscience de la valeur des blogueurs, et de l’intérêt qu’ils présentent pour elle. Depuis 2015, le magazine As you like (renommé en 2017 Ohmymag) fait la part belle aux contenus des blogs, et propose des conseils cuisine, mode, beauté, lifestyle émanant de la blogosphère. Le magazine Geo créé sa propre plateforme, Geo Blogs, qui est un agrégateur de contenus bloguesques, et met régulièrement un blogueur en valeur dans le magazine. Le groupe allemand Burda, éditeur de nombre de magazines de cuisine, utilise très régulièrement les recettes et les photos des blogueuses food ; la rédactrice en chef de Burda Home, Gabriele Mühlen, explique que la collaboration avec les influenceurs est devenue un pilier de la création de contenu du groupe.

Les défis à relever pour qu’influenceurs et médias collaborent efficacement

Toutefois, on observe que les médias traditionnels ont parfois du mal à exploiter tout le potentiel des blogs, et qu’il faut encore apprendre à éviter certains dangers.

  • Beaucoup de médias ont du mal à utiliser les blogueurs autrement qu’en « one shot », c’est-à-dire, sur une occasion unique et non réitérée. Collaborer efficacement avec un blogueur de talent, ce n’est pas faire une fois un encadré sur lui, lui accorder une interview ou une opération unique du type « Visiter Lyon avec la blogueuse lyonnaise XXX », c’est lui proposer de créer régulièrement du contenu, lui acheter ses photos ou lui faire régulièrement tenir la plume. Il faut intégrer les blogueurs au monde des médias, et normaliser la relation avec eux: ne pas les considérer comme des curiosités qu’on expose une fois avant de les ranger dans leur boîte, mais utiliser leurs compétences réelles en les faisant travailler sur le long terme.

 

  • Certains médias ont du mal à rémunérer les blogueurs. Ils prétendent ne pas avoir de budget. Ils savent que les blogueurs sont avides de collaborations avec la presse, car elle leur confère l’aura de la légitimité, et ils comptent sur le fait que le blogueur sera tellement heureux et honoré de cette mise en valeur qu’il renoncera à une rémunération, acceptant d’être payé en « visibilité » et en baume pour l’ego. C’est profondément injuste, car le blogueur est un indépendant qui a investi seul et sans le soutien d’une entreprise dans un matériel photo et vidéo de grande qualité, qui a payé son voyage, et consacré beaucoup de temps et d’énergie dans la création de ce contenu qui a su séduire le média intéressé. De plus, cela met en danger les photographes et vidéastes traditionnels, et instaure un climat de prédation sur les contenus et de dévalorisation du travail. Si les médias veulent continuer à disposer de contenus de qualité, ils ne doivent pas participer à la destruction de ceux qui les créent. La règle d’or devrait être : s’il y a cession de contenu, il y a rémunération.
  • Certains médias ont du mal à exploiter tout le potentiel créatif des blogueurs, bien qu’ils affirment faire appel à eux justement pour insuffler du sang neuf et proposer un renouveau. Si vous faites appel à un blogueur, mais que vous lui demandez de respecter scrupuleusement le ton, le format, l’organisation traditionnelle de la rubrique, et qu’il fait in fine exactement le même travail que les journalistes maison, vous ne l’avez peut-être pas utilisé au maximum de son potentiel. Pour faire entrer la « bouffée d’air », il faut accepter d’ouvrir un petit peu la fenêtre.

Au-delà du phénomène de mode, l’évolution profonde du milieu

Si on l’enferme dans son bocal et le maintient en milieu fermé, le phénomène des blogueurs et influenceurs va s’essouffler : les mutations profondes des réseaux sociaux (mutations de l’algorithme de Facebook et Instagram, changements de monétisation sur YouTube), la plus grande vigilance du public lassé des subterfuges publicitaires, la surmultiplication des prétendants, va rendre le métier d’influenceur professionnel toujours plus difficile. Cette bulle va éclater, et a déjà commencé. Peut-être pourrons-nous enfin arrêter avec cette course aux chiffres, aux faux followers, aux statistiques gonflées. Peut-être que les blogueurs qui résisteront seront ceux qui s’illustrent par la qualité de leur travail, l’authenticité et la pérennité de leur communauté, et qu’on comprendra enfin qu’il vaut mieux travailler avec un blogueur doté d’une petite communauté ultra engagée et bien ciblée qu’avec une grosse machine à brasser du vide, dont l’investissement est minimal et l’influence massacrée par une mécanique publicitaire répétitive et sans âme. Les influenceurs continueront à faire partie du paysage, mais je prédis que l’époque des ponts d’or offerts aux illusionnistes touche à sa fin.  Peut-être doit-on considérer ce phénomène comme une mutation profonde du milieu du marketing, de la promotion touristique, et de la presse. En ce sens, je prédis un bel avenir aux créateurs de contenu prêts à saisir ces opportunités et à utiliser leurs compétences pour accompagner et précipiter ces bouleversements. N’enterrez pas tout de suite les influenceurs : ils sont déjà parmi vous.

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

Ce texte est issu de mon intervention à la VZB (Verband der Zeitschriftenverlage in Bayern) à Munich le 23.11.2017, qui m’a invitée à parler des relations entre presse et influenceurs. Il a été enrichi par les discussions avec les autres intervenants.

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88 commentaires pour
“Influenceurs : une bulle qui va éclater ?”

  • Bon, je n’ai pas pu résister, je suis venue lire ton article dès que j’ai eu une minute haha! Je viendrai lire l’autre prochainement. 🙂
    Tu énonces tellement de choses dans cet article, beaucoup de choses qui sonnent comme des vérités, même si une partie de moi pense qu’il y a une certaine subjectivité dans tout cela.
    Dans un sens je suis convaincue que tu as raison quant à la tournure que prend la blogosphère pro, mais d’un autre côté je reste persuadée qu’elle a encore de beaux jours devant elle. La différence sera surement l’exclusion des “faux influenceurs”, les médias prenant l’habitude de les détecter, ce qui reste assez facile en somme du moment que l’on sait quoi regarder, mais qui ne semble pas être le cas aujourd’hui.
    Ahlala comme je me sens allégée d’un poids quand je prends conscience de tout ce que je m’épargne en n’envisageant pas tout cela. Mon petit blog, que je chouchoute à l’envie, qui ne m’impose rien… Mes partenaires que je démarche moi-même en fonction de mes envies, ou depuis peu qui me démarchent eux-mêmes mais qui sont “simples” et ne m’imposent rien… J’aime cette façon de bloguer, qui ne me rapporte rien en argent, mais qui m’apporte tout plein d’opportunités qui suffisent à me rendre heureuse. Car c’est cela que je recherche, le plaisir, d’abord dans l’écriture, et dans les partenariats et activités si cela se peut.
    Je pourrais te citer plein de blogueurs, devenus professionnels et pour qui cela se voit clairement, et qui pourtant me paraissent avoir conservé leur authenticité. Je les adore et les suis avec beaucoup de plaisir! Mais en te lisant je réalise combien cela peut s’avérer difficile et combien il faut être fort et motivé pour cela.

  • “Je pourrais te citer plein de blogueurs, devenus professionnels et pour qui cela se voit clairement, et qui pourtant me paraissent avoir conservé leur authenticité.” Tu me fais plaisir, Cindy, car j’en suis moi aussi persuadée, mais je ne voulais pas avoir l’air de prêcher pour ma paroisse. Merci beaucoup pour ton retour. Je suis d’accord avec toi.

  • Cet article est réellement passionnant. Je ne connais pas à titre personnel de blogueurs pro (j’en suis comme tout le monde, mais jamais eu l’occasion d’échanger plus intimement avec eux sur ce sujet).
    J’ai l’impression de passer la tête par la porte d’un monde qui m’est totalement inconnu en te lisant. Comme dans le commentaire précédent, je suis contente d’avoir un métier à côté dont je peux totalement vivre sans contrainte ni pression de contenu. Conserver le plaisir de partager avec sa propre créativité me parait essentiel. Et ça se ressent côté lecteur ! La vie de blogueur pro ne doit pas être simple tous les jours à se partager entre son éthique et son assiette à remplir.
    Néanmoins je suis d’accord avec toi : tout contenu mérite salaire et cette tendance à s’appuyer sur le travail de qualité des blogueurs “pour la gloire” m’horripile et je pense souvent aux amis journalistes dont quelque part on pique le boulot (et le salaire) pour satisfaire nos égos…
    Je ne vais pas aller plus avant dans ma réflexion car tu as tout très bien mis en mots de ce qui trotte au fond de ma pensée ! Merci !

  • Oh, tu en connais plein des blogueurs pro, ils sont nombreux maintenant !
    Je comprends ce que tu dis sur le fait de préférer garder son job et je pense que je l’aurais fait si la vie ne m’avait pas mis un coup de pied aux fesses et fermé la porte une fois que j’étais dehors 😉 j’ai été propulsée là dedans et j’ai essayé d’en tirer le meilleur parti.
    Merci beaucup pour ton retour intéressant, je suis d’accord avec toi.

  • Analyse très intéressante et souvent très juste, mais j’aurais de nombreux bémols à apporter quant au port de la «double casquette» et à l’historique des collaborations entre blogueurs et médias… Je te souhaite de tout coeur de continuer à prendre plaisir à naviguer entre ces deux mondes! Pour ma part, je m’éloigne tout doucement de l’un et l’autre et c’est très bien comme ça. 🙂

  • Merci beaucoup Marie-Julie, tu sais que j’admire vraiment ta carrière et le rôle que tu as su te créer. Tu dis t’éloigner des deux mondes, mais que fais tu alors ? Pardon, je suis curieuse !

  • J’attends que cette bulle explose car les petits blogs et petits comptes IG sont gâchés par ces soit disants pros qui du coup, monopolisent les premiers résultats Google.
    Pour moi un blog doit rester authentique et personnel. Si certains sont professionnels qu’ils fassent un site pro et affirmé en tant que tel.
    Les bloggueurs invités proposent très souvent des contenus dictés et imposés sans intérêt. Photos arrangés, situations prévues et mises en scène où est le plaisir de l’inattendu de la découverte là dedans ?
    Bcp sont devenus du sous Géo. Ni totalement pro et plus du tout l’approche authentique. Pour moi c’est devenu sans intérêt.

  • Merci Eric, pour votre retour. Je ne suis pas d’accord avec vous au sens où je reconnais une légitimité et un intérêt aux blogs professionnels, mais là où je suis d’accord, c’est qu’il faut les assumer comme tels et ne jamais cacher les collaborations. Mais je pense cela dit que beaucoup de blogueurs pro font des choses intéressantes. Votre avis m’intéresse car il est représentatif d’un ras le bol d’une partie du public envers les influenceurs, ce que j’évoquais dans l’article, et je vous remercie d’être venu partager ce point de vue.

  • Difficile de jongler en effet entre indépendance et revenus. Cependant, c’est en mettant ce débat comme tu l´as fait a Munich que nous y arriverons. Alors merci !

  • Merci beaucoup ! je trouve ça important de parler aux rédac chef et patrons de presse des influenceurs 🙂

  • Quel article intéressant et complet 😉 Je ne sais même plus par quoi commencer pour te raconter ma vision de lectrice sur ce sujet (parce qu’avec mes 200 abonnés sur instagram, je crois qu’on ne peut pas trop me considérer comme une influenceuse ahah !).
    Etrangement, j’ai tendance à éviter de lire les articles “sponsorisés” ou issus de “blogtrip”, car ils sont rarement à ma portée financière. Mais surtout, j’ai l’impression d’être un peu la “bonne poire”, car je donne de mon temps pour regarder d’autres personnes s’amuser/découvrir. Pourtant, je fais quand même pas mal d’entorses à mon règlement lorsqu’il s’agit de blogueurs que j’aime particulièrement lire / regarder leurs photos. Un peu comme lorsque je regarde des reportages dans des magazines de voyages comme Géo (ou TV sur Echappées Belles), je sais que je ne pourrais jamais me payer un tel voyage, mais j’aime beaucoup l’évasion qu’il (le blogueur) propose. Peut être parce que dans ce cas là, je sais qu’il ne joue pas à la “girl next door” (boy next door ?), mais bien un pro qui maîtrise son sujet.
    Ce qui rejoint complètement ta vision de la collaboration presse écrite/blogs. C’est sans doute une des clés de la pérennité des influenceurs 🙂 J’espère même que les relations presse/blog vont continuer, et se renforcer dans les années à venir. Ce serait dommage de ne pas valoriser ces talents là, qui permettrait aussi d’infuser un coup de jeune à certains médias traditionnels !
    Sur les partenariats “à tout va” : je comprends totalement les influenceurs qui en viennent à faire des collaborations (immorales ?) avec Cetelem … Il faut bien vivre, et gagner de l’argent pour payer ses factures et ses courses de tous les jours … J’ai du mal à les blâmer, dans un monde idéal, faire un pub pour Cetelem, ce n’est pas bien. Mais dans notre monde, ça peut devenir nécessaire, et je n’arrive pas à leur en vouloir, surtout quand ils annoncent que c’est de la pub. Le pire reste ceux qui n’annoncent pas le partenariat (ou en tout petit à la fin comme les clauses les plus complexes d’un contrat d’assurance).
    Enfin, pour les dons sur Teepee, les projets à financer (sans aucun retour sur investissement) sur Ulule, type “mon nouvel appareil photo” / “mon road trip en Inde” : JAMAIS je ne dépenserais un seul centime, même si c’est pour un blog que je lis. Premièrement parce qu’il n’y a pas de retour sur investissement, contrairement à une “vraie” entreprise dont on achèterait des parts. C’est juste une perte sèche. Je pourrais dire un “don”, sauf que dans le cas “mon road trip en Inde”, je ne vois pas la démarche bienveillante qui colle au don…
    Pour finir (bis – en fait j’ai trop de trucs à dire 😉 ), on peut essayer de créer un vrai magazine papier ? (L’idée de As Your Like est vraiment chouette – bon, ce n’est pas forcément ce que je privilégie comme lecture, mais le concept était très sympa !)
    Et dans ce cas là, je peux contribuer au financement participatif du projet, parce que c’est vraiment quelque chose de bien où le lecteur n’est pas réduit à un simple porte-monnaie 😉
    Voilà, c’était la vision côté “lecteur” qui se fait influencer (ou qui tente d’y résister) 🙂

  • Merci beaucoup, beaucoup Julie pour ton retour passionnant. Je suis notamment marquée par ce que tu dis :
    “Etrangement, j’ai tendance à éviter de lire les articles « sponsorisés » ou issus de « blogtrip », car ils sont rarement à ma portée financière. Mais surtout, j’ai l’impression d’être un peu la « bonne poire », car je donne de mon temps pour regarder d’autres personnes s’amuser/découvrir. Pourtant, je fais quand même pas mal d’entorses à mon règlement lorsqu’il s’agit de blogueurs que j’aime particulièrement lire / regarder leurs photos. Un peu comme lorsque je regarde des reportages dans des magazines de voyages comme Géo (ou TV sur Echappées Belles), je sais que je ne pourrais jamais me payer un tel voyage, mais j’aime beaucoup l’évasion qu’il (le blogueur) propose. Peut être parce que dans ce cas là, je sais qu’il ne joue pas à la « girl next door » (boy next door ?), mais bien un pro qui maîtrise son sujet.”
    Ca me conforte dans l’idée qu’il faut assumer la professionnalisation dans ces cas là (pour des partenariats choisis avec beaucoup de soin) et ne pas chercher à la dissimuler, faire le meilleur travail possible, avoir une vraie qualité textuelle et visuelle.
    Pour Cetelem, je ne lui jette pas la pierre, je dis juste que c’est vraiment scier la branche sur laquelle on est assis… notre capital, c’est la confiance de nos lecteurs, ce genre d’opérations la rongent complètement…
    Je suis comme toi pour les Teepee, je ne participe jamais, ça m’énerve.
    Créer un magazine papier, j’avoue que j’en rêve, mais je n’ai ni le temps ni l’énergie ni le know how ni les ressources… mais j’adorerais !

  • Merci beaucoup pour ton très bel article. C’est vrai que le métier de blogueur voyage est difficile et qu’en cherchant à se professionnaliser on peut rapidement tomber soit en conflit d’intérêt soit à accepter des partenariats que l’on peut regretter par la suite.
    Pour le moment j’ai quand même l’impression que la vente de contenu reste assez difficile au blogueur lambda (il y a encore beaucoup d’OT et prestataires qui demande gratuitement la cession des photos et ne répondent plus lorsque l’on demande une rémunération en échange) et que les rémunérations les plus répandues sont l’affiliation ou l’insertion de liens sponsorisés.
    Les blogueurs anglo-saxons mettent énormément de pubs qui clignotent dans tous les sens sur leur site et ça à l’air de ne gêner personne, mais je constate que cela ne se fait pas chez les francophones (en même temps merci bien car c’est assez pénible pour le lecteur).
    Même si l’on ne veut pas se professionnaliser à 100% je pense qu’il est légitime pour un blogueur voyage de souhaiter amortir un peu les investissements liés au blog (entre l’hébergement, le thème wordpress, les plugin, le matériel photo, sans compter le temps passé…).
    Du coup je ne sais pas trop quel est l’avenir et quel sera le business model le plus adapté pour résoudre cette équation impossible ! Peut être cela peut être qu’une vente de contenu exclusif comme un ebook, certains blogueurs anglos le font mais ce n’est pas encore très répandu par chez nous. Cela permettrait également d’évaluer si le lecteur est prêt à payer pour avoir du contenu.
    En France, je trouve qu’il y a aussi un problème côté statut de l’autoentrepreneur pour ceux qui ne gagnent pas vraiment pas beaucoup car hormis les cotisations sociales que je trouve tout à fait normal de payer, je trouve que la CFE dont le montant est fixe peut selon les villes être assez élevé et engloutir tout ou en tout cas une très grosse partie des bénéfices réalisés (car hélas le trésor public n’est pas intéressé par un paiement en “visibilité”). Ça serait tellement plus lisible pour la comptabilité de l’autoentrepreneur de la payer en % des bénéfices ou du CA comme le reste des cotisations (Emmanuel si tu me lis ^^)

  • Ah, ces blogs anglo saxons bourrés de bannières de pub ! je ne comprends pas que les lecteurs supportent ça, ça m’insupporte, je pense que je perdrais 80% de mon lectorat si je m’y mettais…
    Mais je trouve ça totalement légitime de vouloir amortir les investissements, je suis totalement d’accord. Difficile de trouver le bon business model. Je sais que beaucoup pratiquent l’affiliation, pas moi, peut être devrais je m’y mettre.
    Pour ce qui est de ton dernier mot… j’ai beaucoup de super lecteurs de qualité, mais Emmanuel, j’en doute hélas 😉

  • Coucou,

    Merci pour ton article.

    Je suis assez d’accord avec ton constat.

    Je trouve que de nombreux influenceurs et blogueurs voyage se perdent dans leurs partenariats. J’entends par là que j’ai le sentiment que les Destinations deviennent de plus en plus de purs produits alors qu’elles devraient être des lieux pour vivre et partager des expériences de voyage. J’ai moi-même eu ce sentiment. Raison pour laquelle, j’ai fait le choix de développer des voyages photo pour diversifier les sources de revenu.

    Quant à l’avenir des influenceurs, j’e n’ai pas d’avis car nous n’avons pas les clés pour savoir comment va évoluer les réseaux sociaux ou Google.

    Et pour finir, je voulais juste dire que je déteste ce terme d’influenceur même si je l’ai un temps utilisé. Je préfère inspirer plutôt qu’influencer. L’inspiration a une connotation positive alors que l’influence au sens large peut être autant positive que négative.

  • J’aime beaucoup ce que tu dis : “j’ai le sentiment que les Destinations deviennent de plus en plus de purs produits alors qu’elles devraient être des lieux pour vivre”. J’ai certains de mes articles où j’ai la sensation de les avoir traitées comme ça et je n’aime pas ces articles. Je me rends compte du fait que, pour écrire un article de qualité, je dois vraiment m’astreindre à prendre le temps, lire des choses sur l’histoire, m’imprégner des lieux, parler avec les gens, et pas juste enchaîner les attractions touristiques.
    Je trouve ça super que tu organises des voyages photos, tu as totalement la légitimité pour le faire avec ton travail sublime et “rare” (au sens où peu de monde fait ce que tu fais) et c’est une excellente manière de valoriser tes compétences. Merci d’être passé ici !

  • Bravo pour cet excellent article de fond !! J’ai très peu de choses à rajouter, car je rejoins totalement ton point de vue. Ce n’est pas un hasard si j’essaie de me lancer en tant que rédactrice web en freelance. Avec le blog, je me suis en effet rendu compte qu’on acquiert beaucoup de compétences, alors, pourquoi ne pas les revendre aux services des entreprises plutôt que directement sur notre blog ? J’utilise aussi toujours le terme de créateur de contenu que je trouve le plus juste pour décrire ce nouveau métier. D’ailleurs, ton terme de bulle est intéressant, car au début des années 2000, alors que les nouvelles sociétés autour d’Internet étaient en plein boom, une bulle financière c’est crée et à provoquer un krach boursier. Pour autant, Internet est loin d’être mort, il s’est simplement régulé. On assiste pour moi à la même chose avec le marketing d’influence, beaucoup de gens se sont très vite enthousiasmés pour ce nouvel outil y voyant une poule aux œufs d’or. Et depuis un ou deux ans, on commence à se rendre compte que l’œuf d’or peut parfois renfermer une coquille vide ! ^^ Bref, je trouve toutes ces réflexions très saines, car à long terme, je pense qu’elles font permettre de réguler le marché, le rendre plus transparent et plus “professionnel”.

  • J’adore ta comparaison que je trouve passionnante : les influenceurs ne vont pas mourir, ils vont devoir se transformer. C’est très vrai ce que tu racontes, et je suis d’accord avec toi. Tu as raison de te lancer dans la rédaction web 🙂

  • Un article plein de bon sens et de vérités encore une fois Ariane.
    Même si je ne suis pas une blogueuse pro, j’ai déjà eu des réflexions sur la finalité du blog, sur ma position vis-à-vis de mes lecteurs et des éventuelles demandes de collaboration. J’ai choisi, quoiqu’il advienne (que je reste amateur ou bien que je professionnalise mon blog) de garder comme identité un espace authentique et de n’accepter que les collaborations en accord avec mes valeurs et ma ligne éditoriale, et avec des partenaires qui respectent le travail d’un blogueur, qui est un créateur de contenu comme un autre (comme un graphiste, un illustrateur, un rédacteur, un photographe, etc).
    En tout cas, je suis contente que tu abordes ce ou plutôt devrais-je dire ces sujets, auprès des blogueurs et des partenaires 🙂

  • Je ne serais pas très originale dans mon commentaire je le crains ^^ Mais j’ai également trouvé que ton article était très intéressant et complet.
    Moi non plus, comme beaucoup, je ne connais pas personnellement de blogs professionnels,mais je les suis. Mon blog grandit doucement mais sûrement avec quelques opportunités à droite et à gauche 🙂 Ce qui est toujours plaisant !

    Mais comme pour toi, mon blog a d’abord été ma vitrine. Etant chef de projet digital, à la fin de mes études je voulais prouver mes compétences aux recruteurs. Et ça a fonctionné 😉 Aujourd’hui j’adore le tenir, il me permet de m’exprimer, de faire passer des messages qui me tiennent à cœur et de monter en compétence sur certains critères.

    Ce qui a particulièrement attiré mon attention, c’est ton conseil sur le contenu. Depuis peu, j’essaie de me diversifier, de saisir des opportunités en évoluant et tentant de nouvelles choses. Je suis sur la bonne voie :p

    Merci pour ton article très éclairant et inspirant pour ceux qui ne connaisse pas le milieu du blog professionnel !

  • Je suis une crevette dans l’océan des blogs. Mais dans un commentaire sous un article qui avait attiré 400 lecteurs, tout au plus au moment au moment où une dame a laissé un commentaire me disant qu’elle hésitait à partir en vacances entre Malte et Chypre. Finalement, elle disait avoir choisi Chypre à la suite de la lecture de mon article.
    J’étais comme une enfant quand j’ai lu son commentaire. J’avais influencé un choix. Depuis, cette article chaque semaine à son lot de lecteurs.
    Parfois j’admire les influenceurs voyages, et en même temps, je me demande s’il profite vraiment de leur voyage. Ils sont là pour bosser, vendre, placer, influence.Moi je voyage, je profite, et je raconte, je suis libre. Bon j’ai un job à côté qui me stresse, m’épuise mais dans lequel je m’éclate aussi. Je ne vie pas de mon blog, je ne peux même pas dire qu’il mets du beurre dans les épinards, je n’ai encore jamais eu la chance d’être rémunéré ou fait un blogtrip, et je me demande si j’aimerai çà.
    Je serai donc toujours une crevette au milieu de l’océan des blogs, mais il ne faut jamais oublié que le soleil brille pour tout le monde, à trop vouloir s’en approcher on se brûle les ailes.

  • Hello !
    Félicitations pour cet excellent article et les commentaires très intéressants qui l’accompagnent ! Ça pousse à la réflexion et me conforte dans mes choix (refus de partenariats déplacés, création de contenu qualificatif…) 🙂

    P.S: je découvre ton blog et je l’aime déjà beaucoup !

    Midori.

  • Ton article est vraiment intéressant et on a plusieurs point de vue. J’avoue qu’avoir son blog en pro est plus compliqué car on si on commence à se faire rémunérer, pour certaines personnes, cela veut dire que l’on perd son authenticité, que l’on vend “son âme au diable” car on est contraint a dire que ce que l’on nous autorise. En parallèle tout travail mérite salaire ! Je pense que la ligne à ne pas franchir est très proche et qu’il suffit de peu pour se perdre en chemin.
    Après il y a plein de blogueurs qui ne change pas malgré leur succès ou partenariats ce qui fait plaisir a voir ! Après combien de temps cela va durer, c’est une autre question. Je pense sincère que si on a garde son authenticité et son intégrité tout le long c’est largement faisable ! Ca peut être compliqué mais c’est faisable.
    Je rejoins Cindy dans le sens ou je suis contente de mon petit blog et je ne veux pas devenir pro. C’est avant tout une passion et j’aimerais que ça le reste sans aucune contrainte. Après on peut bien entendu accepter des partenariats du moment qu’il s’agit d’un partage et que cela rentre dans notre ligne éditoriale. Une collaboration riche en émotion, partage, découverte et opportunités. En tout cas c’est ma vision 😉 Il y en a plein d’autre mais je pense que du moment que l’on le fait avec passion cela ne peut être que positif ! =)

  • les biais de l’article :
    – mélanger taux de conversion, ROI pour un réseau visuel et non click friendly.
    Insta n’est pas un réseau de vente pure, c’est un réseau d’image. Si les agences et les marques ne l’ont pas compris, ce n’est pas le pb des influenceurs mais des clients
    – “Instagram est le réseau social qui a fait la gloire des influenceurs il y a cinq ans” en 2012, instagram c’est 30 millions d’utilisateurs, la gloire, elle n’était pas au passé, elle a commencé il y a 3 ans sur le marché franco et elle s’intensifie dans la thématique du voyage. Instagram en 2017 c’est 700 millions d’utilisateurs donc la gloire, c’est maintenant dans la thématique voyage.
    – “métier qui aspire à se professionnaliser, mais qui a fondé son capital de sympathie sur le fait de ne pas être un pro” il aspire pas, il l’est déjà. Cela veut dire quoi ne pas être pro ? Non, on a créé un capital de sympathie soit sur la personnalité, soit sur la qualité du contenu, souvent sur les 2.
    – “la standardisation de son travail, de plus en plus uniforme et sans surprises.” les pros font du travail de plus en plus soigné car en bons autodidactes, ils apprennent constamment. Se rapproche de standards de photographes pro ou utiliser des aspects cinématographiques, je n’appelle pas cela de l’uniformisation
    – “Toutes les destinations se mettent à ressembler à un clip MTV, une succession de belles images sur fond de musique pop sans aucune profondeur” faut ptet fouiller un peu et regarder ce qu’il se fait au lieu de se limiter à 2,3 vidéos :p regarde les vidéos primées voyage, tu as des créations très délicates, arty, très éloignées du clip survitaminé à la MTV. Pour moi, tu n’as pas fait de vrai travail de recherche sur ce point… ce que l’on reproche souvent aux journalistes actuellement, de faire de l’analyse de surface, surtout lorsque cela concerne les blogueurs
    – “Ce sont ces blogueurs qui ont fait de l’humour la clef de leur succès, et se
    retrouvent condamnés à être drôles” un peu comme ceux qui analysent et son condamnés à faire des analyses superficielles de comptoir en fait
    – “ils (influenceurs) seront has been en 2019.” LOL, on parie ? 😀 Quoique, comme c’est une journaliste qui parle.
    – “ma collaboration avec le CDT de l’Aveyron” & “il s’agit d’un partenariat, parce que mon enthousiasme est authentique et cela se sent” du coup, tu as su relever le “défi acrobatique” de rester authentique. Tu es une exception en somme. J’adore le “Tous pourris sauf moi” ^^
    – “l’équation impossible que l’influenceuse pro doit résoudre chaque jour : satisfaire ses partenaires (et gagner de l’argent) et satisfaire son public (sans qui tout s’écroule).”
    tu as l’affiliation qui marche très bien aussi et où tu n’as pas de partenaire à satisfaire. Par ailleurs, “satisfaire” c’est répondre à un contrat qui répond à la ligne éditoriale de l’influenceur donc le contrat doit le satisfaire dans les clauses mais aussi dans la rémunération. Plus tu es (re)connu, plus tu gagnes, plus il est facile de dire non et d’imposer tes conditions pour que le projet te ressemble.
    – “je suis très gênée quand je vois un blogueur demander de l’aide pour payer un voyage ou du matériel.” il est où le problème . C’est ton argent ? On te force à donner ? Nan… bah alors… quand un journal demande que l’on achète l’info qui est du copier coller de CP, c’est gênant ou pas ? 🙂
    – “A titre personnel, je viens des médias traditionnels” cela doit expliquer le pronostic que nous seront has been en 2019 si on fait des opés en 2018 et le manque de recherche sur de nombreux points ^^
    – “Je sais que je ne suis pas la seule blogueuse à aimer passionnément la presse,” je pense pas que l’on soit beaucoup à aimer passionnément la presse, le formatagey est encore plus rigide, les partenariats rarement mentionnés, les photos fotolia, les publireportages copier/coller des CP. Moi je pronostique que les journalistes sont déjà has been en 2017 😀 d’où le fait que les journaux essaient d’insuffler du neuf en recherchant des collabs avec les blogueurs…
    – “les blogueurs sont avides de collaborations avec la presse, car elle leur confère l’aura de la légitimité,” justement, de moins en moins car on sait qu’on est vu comme une machine à fournir du contenu gratos. 😀 Et la visibilité, on l’a déjà sur le blog.
    – “Certains médias ont du mal à exploiter tout le potentiel créatif des blogueur” là je te suis à 200%
    – “rendre le métier d’influenceur professionnel toujours plus difficile. Cette bulle va éclater, et a déjà commencé.” non, au contraire. Il devient plus facile car + de revenus. Or, plus de revenus c’est, on en revient à une partie précédente qu’il aurait été bon de développer jusqu’au bout, la possibilité de dire non et de faire ses voyages, ses sujets 😉 = garder son authenticité
    – le problème de l’article est que tu mets dans le même panier des influenceurs travaillant sur plusieurs plateformes, de plusieurs thématiques. Or ce n’est pas les mêmes réalités et problématiques. D’où des raccourcis d’analyse et des prédictions qui tombent à l’eau.
    Résultat : peut mieux faire

  • Je crois que tu es de très mauvaise foi, mais je te remercie pour ton retour 😉

  • Très bon article qui permet de prendre du recul sur la situation… et me conforte dans mon choix de diversification de mon offre.
    Merci à toi

    Alex

  • Merci Alex, je trouve ton approche extrêmement intéressante.

  • Bravo pour ce long article très riche et intelligent. J’ai découvert instagram il y a 6 mois, décidée à m’inspirer de tous ces blogs pour mettre en avant l’activité de mon mari mais sans y pratiquer la moindre dimension marketing pro puisque je n’en suis pas une du tout. Travaillant dans le secteur du tourisme en Val de Loire, j’ai décidé de valoriser notre territoire et ses multiples acteurs locaux. Il ne s’agit pas de suppléer aux CDT ni blogueurs mais d’apporter une touche perso aux multiples manières de parler d’un territoire. C’est très difficile de s’astreindre à un tel travail et, n’en vivant pas, j’ai beaucoup de liberté. J’ai aussi pris conscience de la difficulté de l’exercice à produire du contenu régulièrement. Pour nous qui travaillons en saisons c’est encore plus compliqué. Je vous félicite pour ce travail que vous menez (la communaute des blogueurs)même s’il y a beaucoup de choses inégales et parfois étonnamment mauvaises ( désolé d’être si abrupte). En cela je vous rejoins tout à fait dans la défense de votre travail et sa rémunération car il faut reconnaître le talent et pas seulement la taille du reseau. J’ai été personnellement très déçue de constater à quel point les spots touristiques à travers le monde étaient toujours les mêmes sur les blogs ou comptes insta. Par contre j’adore ceux qui témoignent d’une vraie rencontre, même s’il y a peu d’info autour. Vous devez trouver effectivement un modèle économique qui garantit votre spécialité et votre style, comme ces éditorialistes de presse qui donnent à lire le monde à travers leur vision personnelle. Vraiment, votre article est très riche et je vous souhaite de réussir. Pensez aussi que votre public n’aura pas toujours 15 à34 ans et ne sera pas non plus toujours un/e urbain branché. Cordialement
    Pauline

  • Merci Pauline pour votre témoignage passionnant. Il y a un renouveau de la communication touristique en ce moment, une volonté de s’éloigner des circuits vus et revus, de mettre en valeur des partenaires plus petits, artisanaux, de diversifier les approches. Je suis infiniment d’accord avec votre conclusion : les jeunes urbains branchés ne sont pas le seul coeur de cible, et à vrai dire ils n’ont jamais été vraiment le mien, je suis beaucoup lue par des personnes plus âgées vivant en province, je connais mon lectorat et j’ai conscience de l’importance de ce public moins visible, mais numériquement plus important. Merci d’être passée ici.

  • Bravo de tenir une ligne éditoriale conforme à ces belles valeurs en toute indépendance des méthodes marketing vides de sens qui polluent insidieusement le media internet.
    La qualité de ton travail passionné séduira durablement un lectorat fidèle, intéressé et attentif (dont je suis).
    Merci pour ton blog (illustré de magnifiques photos) !

  • Cher Philippe, merci beaucoup pour ce message qui me touche. Loin de moi l’idée de m’ériger comme modèle, je ne suis pas parfaite et je m’interroge moi même beaucoup sur ma pratique, mais j’essaie vraiment de tenir le cap et de ne pas exaspérer mes lecteurs. Merci beaucoup pour ce mot qui me touche beaucoup.

  • J’ai beaucoup de mal avec les blogs dont je sens qu’ils sont conçus pour attirer les partenariats. Parce que les domaines qui m’intéressent ne sont pas des domaines où j’ai besoin de démos produits, et puis je ne cherche pas des influences non plus… Plutôt à découvrir ou apprendre des choses, et ça passe par l’indépendance de ton et de point de vue. Si ça devient du travail de commande, on perd l’intérêt du bloguing.

    Et je sais aussi ce qui plaît aux marques : les textes lisses 100% positifs qui vont mettre en avant leur “produit” (que ce soit des vêtements, des destinations ou autre). Or je me méfie instinctivement des tons résolument “tout est super youkaidi”, ça me fait fuir en courant, pour moi ça ne peut pas être honnête et je n’utilise pas mon temps de cerveau disponible à lire des panneaux publicitaires… Donc je n’ai pas l’impression d’être une bonne cible ni pour les marketeux, ni pour les influenceurs. Voir “influenceur” dans la bio Instagram ou Twitter d’une personne est le plus sûr moyen de me faire m’abstenir des les suivre…
    Moralité j’ai un peu de mal à comprendre que des marques soient prêtes à payer pour ça, même si avec le recul je me rends compte que c’est parce que ça marche – et en plus ça coûte beaucoup moins cher qu’une vraie campagne de pub, quand on voit à quel point certaines marques prennent les blogueurs pour des pigeons prêts à travailler quasi gratos.

    Bref, tout ça ne respire pas franchement l’honnêteté, ni la passion. Et pourtant ça marche pour beaucoup! C’est à la fois déprimant et étonnant…

    La solution d’avoir un blog réellement personnel qui serve de vitrine et de tremplin pour obtenir des commandes rédactionnel “classique” par ailleurs ou des jobs annexes mais bien distincts me paraît un meilleur compromis au niveau éthique, et pour la viabilité du modèle dans le temps.

  • Tu résumes très bien le danger qui guette les blogueurs pro et la défiance du public vis à vis des contenus trop lisses, c’est un danger qui nous guette tous et sur lesquels on doit être vigilants, sous peine d’inspirer une grande défiance. Merci beaucoup pour ton retour intéressant, je suis d’accord avec toi.

  • Je lis rarement les articles jusqu’au bout, du moins ceux sans images ahah, mais alors là tu as su piquer ma curiosité dès le début. Puis, j’ai dévoré ton texte avec enthousiasme tel un roman…

    Je suis mais tellement d’accord avec chacune de ces lignes ! Merci pour ce texte qui souligne les problèmes rencontrés par les blogueurs au quotidien. Il y a effectivement une très belle communauté de blogueur français, je prends vraiment plaisir à les consulter. Je suis souvent scotchée par la qualité des photos, des vidéos mais aussi des textes.

    Et à contrario je suis déçue du manque de transparence de beaucoup de blogueurs. Je ne comprends pas cette pudeur à dire clairement à sa communauté que c’est un partenariat. On devrait être content de montrer notre travail mais non on cache tout… Il faudrait des règles pour nos sites et nos réseaux sociaux. Afin que tous soient égaux.

    Je suis déçue de voir que des agences travaillent avec des influenceurs qui ont clairement acheter une communauté, des likes et des commentaires en toute connaissance de cause. Mais qui pensent que “ça fera bien auprès du client”.

    Oui on peine à faire valoir son travail en tant que rédacteur, photographe ou encore vidéaste car on est étiqueté comme un “blogueur”. Les Offices de Tourisme sont prêts à payer des photographes mais pas des “blogueurs” pour leurs photos. Étrange non ?

    Heureusement il y a encore beaucoup de passionnés et des OT qui travaillent très bien. Et je suis persuadée que si on continue à faire notre travail avec passion tout en respectant nos valeurs, notre communauté restera fidèle.

    Bref j’ai fait un laïus toute seule…ahah mais bravo pour ton intervention retranscrite dans cet article !

  • Merci beaucoup pour ton commentaire. Oui, je pense que certaines agences/destinations (pas toutes heureusement !) vont dans la mauvaise direction, j’ai vu de l’intérieur quelques exemples assez lamentables d’influenceurs complètement bidons et TRES mal choisis. Mais je suis persuadée que ça diminue. Les marques apprennent à être plus fines, elles suivent la blogo de plus près. Le nez des menteurs commence à coincer dans les encadrements de portes 😉

  • Très belle analyse ! J’me retrouve vraiment dans tout ce que tu dis là. J’ai eu la même reflexion il y a cinq ans et je suis très content d’avoir tourné en “Créateur de contenu” dès 2012, et même d’avoir abandonné mon Blog. Le crime paye, mais la patience rend riche ! Et je me sens plus honnête en créant du contenu pro pour des marques, partenariat assumés, j’en suis même fier. J’étais dans la Blogosphère française dès le début des années 2000 (si si les skyblogs comptent ! lol) et les bloggueurs mythos sautent un par un. Je pense qu’on ne devrait pas envier leurs chiffres ni leur succès… et privilégier un travail pérenne et de qualité. Ca m’a fait plaisir de lire ça tiens.
    Flo

  • AH toi aussi t’es team ex-skyblog 😉
    Je pense que ta stratégie est intelligente et pérenne, je trouve ça super que ça marche bien pour toi.

  • Un article très très intéressant merci beaucoup, plein d’espoir pour les blogueurs intègres et passionnés. Mon blogue est un tremplin pour partager mes 40 ans d’expérience dans mon domaine et alimenter ma passion.

    Micheline Du Québec

  • Je découvre votre très beau blog cuisine passionné, Micheline, merci !

  • Très bon article, avec des arguments très pertinents. Cependant un bémol : en lisant l’article on a l’impression que faire des partenariats est une des seules manières de gagner sa vie et devenir blogueur pro, ce qui est loin d’être le cas. Je connais quelques blogueurs voyage (anglophones) qui gagnent très bien leur vie et qui ne font jamais d’articles sponsorisés. Comme tu le dis dans l’article, leur blog leur a servi de “vitrine”, pas pour trouver du boulot, mais pour vendre leurs propres services et produits.

  • Oui, tu parles de blogueurs anglophones… qui ont développé à mort la pub, l’affiliation, la vente de produits type presets Lightroom, kit Pinterest, ebook, cours de photo… j’ai l’impression que ça prend beaucoup moins chez nous. Les lecteurs ne supportent pas la pub et les stratégies marketing trop offensives. Ce qui oblige les blogueurs pro francophones à dépendre beaucoup + des partenariats que les anglophones.

  • Ton article est passionnant et très bien construit. Je vais le mettre dans mes favoris pour toujours l’avoir sous la main. Je découvre avec plaisir ton blog que je vais suivre de près ! 😄

    Léa-Marie de http://www.mysweetcactus.com

  • Merci beaucoup Léa-Marie !

  • Ouahou ! je ne pensais pas tomber sur un article aussi détaillé quand j’ai vu son titre la semaine dernière ! mais tout cela est vraiment intéressant.
    J’aime bien l’idée du blog “vitrine” qui permet de montrer ce que l’on sait faire afin de se diriger vers une carrière dans laquelle on a pas forcement d’expérience. Surtout que finalement monter un blog et le faire connaitre nous fait apprendre énormément de choses ! (honnêtement je pensais pas en apprendre autant quand j’ai ouvert le mien il y a plusieurs années !)
    Je pense comme d’autres que la blogosphère n’est pas prête de s’essouffler, mais qu’elle continuera de s’adapter et de se réinventer !

  • Je suis totalement d’accord avec toi !

  • Un article super interessant et juste, n’en déplaise à ceux qui se sentent sans doute un peu trop visés.

    Quelques pro vont survivre en tant que blogueurs mais ils vont devoir se renouveller j’ai l’impression. Je n’en suis plus des masses contrairement à avant, justement ce manque d’authenticité, et de mon côté, il faut vraiment que je réfléchisse fort fort fort pour trouver ceux qui gardent encore ce côté authentique. Il en existe oui, mais plus des masses. Après je suis quelqu’un qui est énormément sur l’affect comparé à la moyenne des gens, et j’ai besoin de ce juste retour (ce fort retour) en émotion que je ne retrouve plus trop dans la blogosphère (et pourtant j’y suis depuis un paquet d’années).

    je considère notre blog comme un cahier créatif, un carnet de voyage, du storytelling, un endroit où on peut poser nos émotions sans rien devoir à personne. On ne fera jamais du blog notre gagne pain, on veut le préserver, mais si il doit être une vitrine de compétence, c’est très bien, et ça me parait très juste sans tricher.

    Perso, je suis certaine qu’il y aura un tournant, où la professionnalisation va clairement en prendre un coup parce que les gens ne se reconnaissent absolument plus dans l’image et les rêves artificiels que renvoient les blogueurs. Les modes ça tournent, et on passera sur un autre versant. Les pros seront des vrais pros, ils le sont déjà, j’ai du mal à les estampillés du nom de “blogueurs”.

    Je suis d’accord sur le versus “créateur de contenus”, c’est celui qui me semble le plus juste et le plus légitime 🙂

  • Je pense que quelqu’un comme toi, dont l’univers est juste sublime, a tout intérêt à accentuer le côté création et cession de contenus. Tes photos sont superbes et vraiment uniques, tu as un monde bien à toi et d’une qualité exceptionnelle, je pense qu’il y a vraiment un chemin pour les gens authentiques et talentueux comme toi. Je t’embrasse !

  • Article passionnant et captivant! Merci ma belle pour cette argumentation du tonnerre et ce point de vue éclairé! J’avais raté cet article, il n’est pas apparu dans mon fil d’actualités Hello Coton. Je t’avoue qu’en tant que “petite blogueuse”, je n’ai pas trop besoin de me préoccuper de ces questions éthiques, mais je comprends tout à fait que la problématique soit épineuse. En tous cas, tu surpasses tout le monde par ta prose, ton talent et ton coeur!

  • Merci beaucoup pour ta gentillesse et ta présence, tu es géniale !

  • En ce qui concerne les PUB … j’arrive à un trop plein… la marmite explose ! surtout à la télé… ç’en est même devenu scandaleux ! je vais arriver à ne plus la regarder le soir, tant ça m’énerve ! on ne peux plus regarder le moindre feuilleton, ça coupe sans arrêt ! Ras le bol ! Au point que j’ai décidé de ne pas acheter ce qui nous pourrit nos soirées ! et, ne parlons pas des téléphones fixes… et voilà même que ça vient dans nos portables ! RLB ! Et, pour nos Sites ou blogs… il faut surveiller sans cesse à ne pas se laisser piéger par des vendeurs de cacahuètes et, toutes sollicitations virtuelles… alors là…je zappe immédiatement et je balance immédiatement dans les SPAM !
    Il faut que nos blocs d’échanges amicaux restent qu’une Détente !
    Bonne soirée,
    Gilbert

  • Votre agacement est partagé par beaucoup de lecteurs français, et c’est pour cela que les blogueurs professionnels en France n’ont pas cette source de revenus par la pub – je le comprends car moi aussi en tant que lectrice je suis exaspérée par la pub, et en même temps je me dis que la tolérance des lecteurs anglophones à cela permet aux blogueurs anglophones d’avoir un modèle économique plus équilibré… Bonne journée, Gilbert !

  • Article pertinent.
    Seul oubli et il est de taille!
    95% de ces pseudo influenceurs… trichent. Des outils sont désormais à dispo et sont édifiants. Ils achètent des followers/likes et/ou comments souvent même via des agences spés et/ou PR qui sont aussi mauvais qu’eux.
    Voilà pourquoi le retour sur investissement est aussi pauvre.
    Guillaume.

  • Je pense que c’était vrai il y a six mois/un an, plus maintenant car des outils type Socialblade ont rendu trop risqué l’achat de followers. Je ne pense pas que les instagrameuses à 1 million de followers aient beaucoup de faux followers, simplement il y a une disproportion entre l’algorithme d’instagram qui favorise ces publications en les mettant en top hashtag, ce qui génère une quantité de likes automatiques impressionnante, et l’engagement réel, qui ne suit pas et qui décroît même quand les instagrammeuses se sont éloignées de leur public et l’ont lassé. C’est une illusion de succès qui ne correspond pas à un engagement réel, mais cela ne signifie pas que les followers aient été achetés.

  • Merci beaucoup pour cet article d’une grande clarté, d’une grande intelligence et qui donne une vision d’avenir sur le rôle central que peuvent tenir les blogueurs. J’aime la presse depuis toujours (j’ai d’ailleurs choisi de créer et diriger une agence de RP), j’aime la vitalité et la créativité des influenceurs et je pense qu’un équilibre vertueux va s’établir entre ces deux mondes. Car ils peuvent s’apporter beaucoup mutuellement. Longue vie à Itinera Magica. Amicalement. Marie-Laurence

  • Je partage immédiatement ton article qui m’interpelle justement, je pense que le vent tourne aussi et que la voie de l’authenticité pointe le bout de son nez!
    De nouvelles stratégies voient le jour car les partenariats trop lisse on en a assez, je ne parle pas des test produits et autres articles, c’est bien pire, j’aime l’idée d’un partenariat créatif avec une marque,d’un travail sur le long terme pour faire avancer les deux parties vers la reconnaissance du produit mais pas que…le blogueur doit avoir l’oeil pour savoir collaborer et mettre en valeur la marque si elle en vaut la chandelle, ça prend du temps de se faire connaitre pour les blogueurs mais c’est par cette voie qu’on réussira par la créativité clairement et non pas une relation malsaine où l’argent est roi!

  • Merci pour votre retour qui me touche et me réjouit. Je suis très heureuse que ce texte sache vous plaire, et totalement d’accord avec votre analyse.

  • Je ne peux pas répondre à ta réponse, donc je fais un nouveau commentaire. Pour les blogueurs anglophones (j’en connais personnellement certains), oui ils développent pub et affiliation mais dans certains cas, la vente n’est pas si agressive, et ça prend! Une piste à creuser ici, même si les mentalités sont différentes en France…

    Sinon pour revenir à ton article, deux autres points. Les blogueurs dont tu parles ont tendance à oublier que leur public grandit, évolue… Donc en faisant tout le temps la même chose, ils perdront leur public de base qui aura évolué, et passera à autre chose.

    Et pour cet ESTA à 80 euros au lieu de 14… J’apprends ça en lisant ton article et j’hallucine! Si je vois ça sur un blog voyage : 1. Le blogueur perd toute crédibilité à mes yeux. Un “expert” voyage/voyageur expérimenté/blogueur pro/peu importe comment on l’appelle qui propose sur son blog un ESTA à 80 dollars au lieu de 14!? Alors qu’il/elle est censé connaître son sujet et partager les meilleurs plans à son lectorat!? Unfollow direct! 2. Appelons un chat un chat, les lecteurs qui achètent via le lien en question sont des abrutis. Une recherche de 30 secondes sur google permet de savoir que l’ESTA coûte 14 dollars…

    Je serai heureux de savoir quel blogueur propose ça sur son blog. Tu as mon mail, n’hésite pas à envoyer des liens, si tu veux bien sûr…

  • Merci pour ton retour. Je ne critique pas les anglophones qui font ça, je pense juste que c’est plus difficile à mettre en place chez nous, les mentalités sont moins orientées business, je pense sincèrement que je perdrais 50% de mes lecteurs fidèles si je mettais des pubs et bannières sur le site, par exemple…

    Je suis d’accord, une autre personne en commentaire me disait “n’oubliez pas que votre public ne sera pas toujours composé de jeunes urbains de 25-30 ans”, et j’ai applaudi des deux mains. Notre public évolue et il faut savoir grandir avec lui.

    Pour l’ESTA : non, les lecteurs qui paient leur ESTA 80 dollars ne sont pas des abrutis, mais des gens induits en erreur par la communication ultra mensongère de ces agences tiers qui apparaissent en top de google (le site officiel n’est plus qu’en position 3 ou 4 selon les mots clefs !!!), je connais plein de gens très bien qui se sont fait piéger. Et c’est justement pour ça que la vente de liens à ces agences d’intermédiaires me choque, car c’est comme ça qu’on les fait monter en tête de google, en utilisant nos blogs (qui ont en général un bon DA, donc un peu de poids dans l’algorithme de Google) pour leur donner du crédit… Je ne suis pas là pour balancer des noms, ça ne m’intéresse pas de jouer au redresseur de torts, mais maintenant que je t’ai dit ça, je pense que tu trouveras facilement. Ce sont des liens avec une ancre du type “demandez votre ESTA ici”, et cela tombe sur le site de ces agences…

  • Super article ! Je discutais justement avec une amie cet après-midi à propos des vidéos de voyage qu’on voit sur les réseaux sociaux, et je suis content de voir qu’on partage le même point de vue ! Je ne remet pas du tout en cause la qualité de ces vidéos et le travail (conséquent) qu’il y a derrière, mais je regrette de voir tant de fois le même modèle appliqué à la lettre. C’est évidemment difficile de se démarquer, mais comme toi j’aimerais voir les blogs insister davantage sur le fond que sur la forme. J’aime les vidéos / blogs qui me donnent un spectre assez large d’une destination, avec un maximum d’alternatives. Pas uniquement une suite de paysages que je ne saurais même pas retrouver en me rendant sur place. Les intérêts des voyageurs sont divers et variés, et le travail du contenu (à l’écrit comme En vidéo) me paraît etre la seule manière de consillier le côté “bons plans” (clin d’œil à Alex et à son super blog sur NYC) et exposition/découverte d’une destination. Je voyage depuis pas mal de temps mais je suis tout nouveau dans le monde des blogs et des réseaux sociaux (il y a encore deux mois je n’avais jamais été sur Instagram!). Tu n’évoques d’allleurs pas ce fait mais j’avoue avoir été très déçu par la “manipulation” qu’on peut voir sur des applis telles qu’instagram. Des “bloggeurs” font semblant de s’intéresser à ton travail, likent 1 ou 2 photos et suivent ton compte. Si jamais tu t’intéresses également à leur compte, alors ils se desinscrivent du tiens une fois qu’ils ont obtenu ton “abonnement”. Et il s’agit à chaque fois de blogs faits à la va-vite, qui sont là uniquement pour servir de support à des communautés artificielles sur les réseaux sociaux (heurement je n’ai pas vu de blogs sérieux avoir recours à ce genre de pratique). Si ces “blogueurs” veulent se faire remarquer, aimer les photos d’autres comptes me paraît suffisant, rien ne justifie d’aller suivre une page pour s’en désabonner un jour après avoir acquis un abonnement en retour ! Je suis sans doute naïf mais j’y vois juste un manque de respect à la fois pour les instagrameurs et aussi pour les marques à qui ils vendent leur “communauté”. Désolé pour ce pavé mais celà me trotte dans la tête depuis quelque jour et ton article m’a donné une bonne raison d’exprimer tout ça :). Encore une fois félicitation d’avoir posé tout ça à l’écrit, car tu as su trouver les mots pour exprimer certains abus de ce milieu tout en oubliant pas que de nombreux blogueurs continuent de faire un excellent travail !

    Bonne soirée 🙂

    François

  • Merci beaucoup pour ton retour, François. Pour les vidéos, j’observe que les excellents voyageurs vidéastes essaient déjà de se démarquer, je pense qu’ils sont conscients de cet écueil, et ils essaient de proposer d’autres choses – je pense par exemple à Bruno Maltor, qui propose des vlogs plus perso et spontanés, et que j’avoue personnellement préférer aux vidéos “clips” trop bien léchées et qui (selon moi) manquent d’âme. Les bons créateurs de contenu qui tiennent à leur communauté se renouvellent, il y a beaucoup de créativité dans le milieu, il faut l’exploiter intelligemment.
    Tu parles du follow-unfollow sur Instagram. Malheureusement, c’est une technique répandue, et plus discrète que l’achat de followers. Comme toi, je trouve choquant d’unfollower (pardon pour le néologisme) quelqu’un qui t’avait suivi en retour et s’intéressait à ton travail. Mais c’est ce que je disais : cela participe au désintérêt et à la désaffection vis à vis d’Instagram, la communauté qui a subi ça de la part d’un influenceur se détache peu à peu de lui, et l’engagement baisse… je pense qu’il y a une justice malgré tout 😉

  • Bonjour 😉
    Très bel article et très interessant. Pareil que l’un des commentaires ci dessus, je vais rarement jusqu’à la fin d’article sans photos pour faire des pauses mais là j’ai accroché jusqu’à la fin. Perso j’ai un petit blog que personne ( enfin peu de monde ) c’est un hobbie et je troue admirable ceux qui arrivent un jour à passer du hobbie au pro. Après je suis d’accord avec toi que lorsqu’un blog qui devient pro et ne propose plus que des articles sponsos, publicitaires ou même qu’avec des concours , entant que lectrice çà devient ennuyeux et perso je fini par zapper. Il n’y a plus le côté authentique qui nous accroche au départ et limite pour ma part entant que novice, je suis super heureuse quand une blogueuse que je suis arrive à percer dans un milieu mais quand elle commence à ne faire plus que de la pub çà se sent et l’interêt n’y est plus. Amicalement 😉

  • Ahaha pardon, je ne voulais pas distraire avec des photos ! Merci beaucoup pour ton retour. Je suis d’accord, il y a un “effet de seuil” quand les blogueurs ne sont pas prudents et que leur notoriété commence à se retourner contre eux. Ce n’est pas mécanique, bien sûr, mais je pense qu’il faut y être vigilant pour durer.

  • Cette article me fait penser aux nombreuses discussions qu’on a eues à ce sujet avec Marion (La Faute Au Graph). Je suis tout à fait d’accord avec toi et épatée par ton analyse très fine du sujet. Ta vision du futur me semble très juste et j’aimerais qu’elle soit respectée. J’aimerais que l’on se tourne de nouveau vers l’authenticité au lieu du formatage de destinations / produits / contenus. Et j’aimerais aussi que tu aies raison sur l’intégration juste et équitable des blogueurs aux médias, sans que cela ne fasse de concurrence déloyale aux acteurs déjà en place. Ce milieu est en profonde évolution et tend à se stabiliser vers des initiatives plus pérennes. Je suis ravie de te compter parmi les acteurs de ces initiatives 💛

  • Merci Julie pour ce mot qui me touche énormément. Je vais faire de mon mieux. Merci pour ton soutien et ton amitié !

  • Alors, voilà, je suis une toute jeunette, malgré mon âge certain. J’avais créé un blo, il y a 2ans, car j’avais envie de trouver des personnes qui pouvait partager mes passions: le voyage, la lecture , le ciné, etc. Depuis, un an avec beaucoup de temps libre, je suis montée en puissance sur cet espace. Néanmoins, je me réjouis à chaque like car pas question de penser en chiffres si nombreux comme vous le décrivez au début de votre article.
    Mais, c’est vrai que l’on recherche tous un peu de reconnaissance de talents ou compétences que nous croyons, peut-être, à tord avoir.
    De toutes façons, c’est aussi parce-qu’on a pas forcément trouvé ailleurs le même ressenti décrit, la même impression, qu’on décide de la partager avec des inconnus, hors de son cercle habituel.
    Alors, oui, quelque puisse être le degré, on a envie d’être des influenceurs, en tout cas que notre influence soit connue et mieux encore reconnue.
    Je reste aussi persuadée qu’en tant que consommateur (de livres, d’expos, de voyages …) on doit pouvoir changer un peu les choses en donnant son avis. Je participe très régulièrement à des sites où les avis vérifiés sont pris en compte dans la description du lieu, par exemple. Et, en ce sens, ce point de vue là a de l’avenir. Dans la multitude d’offres, rien ne vaut un point de vue vécu et expérimenté qui va à travers son propre ressenti faire partager aux autres son expérience, bonne ou mauvaise!
    En tout cas, merci pour cet article et les commentaires qui m’ouvre à un univers dont je n’avais pas conscience! Et, du coup, je m’abonne!

  • Je n’ai qu’une seule chose à dire : Amen ma soeur ! Tu as exprimé les réflexions que j’ai depuis plus de deux ans sur la monétisation de mon site (qui en a 4). Certes, ça prend beaucoup plus de temps d’être sans cesse qualitatif, mais tout vient à point à qui sait attendre ! Mille mercis pour ce fabuleux article.

  • Un article passionnant, tu évoques énormément de choses auxquelles je n’avais jamais pensé en tant que followeuse instagram / lectrice de blogs … Et j’ai l’impression que tu choisis toujours la bonne direction face aux dilemnes qui se présentent ! Tu nous offres un blog de grande qualité, beau et honnête 🙂 ❤️

  • Merci de tout coeur <3

  • Merci pour cet article qui s’ajoute parfaitement à ma réflexion actuelle sur le Blogging! 🙏🏻😉 ( j’ai publié un article sur le sujet cette semaine, de nombreux points nous relient)

  • Je vais lire avec plaisir !

  • Merci pour ces propos si justes et joliment formulés sur un sujet qui revient souvent lors de nos échanges avec d’autres blogueurs ou des amis curieux de notre activité “parallèle” 🙂
    Pour nous dans tous les cas c’est un vaste terrain de jeu qui nous permet d’expérimenter et de partager plein de choses 🙂

  • Merci beaucoup, je file découvrir votre blog !

  • Cet article est vraiment très riche et passionnant. Je vais devoir maintenant prendre un peu de temps pour en lire tous les commentaires qui semblent tout aussi passionnants et passionnés , qui nourrissent le sujet et interpellent, apprennent… Merci

  • Merci à vous pour ce commentaire qui me fait très plaisir!

  • Ton article est super intéressant j’ai pris du plaisir à le lire et à découvrir ton avis sur ces questions
    Je trouve que la publicité s’invite partout, dans la rue, à la TV et maintenant sur Internet, (enfin c’est pas nouveau hein) et j’en ai marre d’en voir !! lol Ca rend tellement moins authentique le contenu que proposent ces blogueurs quand on sait qu’ils ont été payés pour dire cela avec un certain cahier des charges à respecter. Le pire je crois c’est les gros comptes de star de télé réalité qui font la promotion d’un produit par publication, (remarque il y a des blogueurs voyages qui font la même chose aussi), on a l’impression de se faire berner et ça ne donne pas du tout envie de les suivre.
    J’ai peu d’abonnés, peu de lecteurs je ne vaux pas grand chose donc. Pourtant, si les petits comptes comme le mien n’étaient pas là, les gros comptes n’auraient personne à qui montrer leurs publications. Et là, c’est en train de lasser les gens donc il est temps pour eux de se remettre en question en effet.

    En ce qui est de l’authenticité, je suis beaucoup Votre Tour du monde et j’ai aucune idée de la façon dont il est payé, mais je trouve que chacune de ces vidéos est le fruit d’un vrai travail et a quelque chose. Je me fiche complètement de savoir si son voyage a été payé par quiconque puisque ça ne me saute pas aux yeux quand je le vois (c’est peut-être ça le secret, ne rien dire? ahah).
    Il est simple comme mec, c’est ça aussi, j’aime pas la condescendance qui se ressent beaucoup chez certains autres gros blogueurs.
    Et pour finir, j’aime bien l’idée d’être payé pour des photos ou des vidéos utilisées par les pays visités, c’est une bonne solution !

  • J’ai vraiment pris plaisir à te lire car ton article est tellement vrai. Je pense que lorsqu’on démarre il faut vraiment avoir l’idée qu’un blog est un lieu de partage, d’échange, de conseil avec toujours notre petite touche personnelle, nos idées de voyage et surtout notre histoire. Je suis également en train de faire un blog de coaching pour mon travail et combien de personne s’expose sur les réseaux sociaux ou sur des sites en étant même pas professionnel, en montrant souvent leur corps en photo pour gagner un maximum d’abonnés et gagner des sponsors alors que toi tu amènes tes connaissances et ça marche beaucoup moins bien. Je pense que le partage doit rester un vrai plaisir sans être surtout forcé, et encore moins par les autres et essayer de ne pas rentrer dans ce jeu de la course aux abonnés et de gagner des millions.

  • Magnifique article ! Je le lis un peu tard mais c’est vraiment une bonne réflexion sur les influenceurs et blogueurs voyage.

    J’avoue supporter de moins en moins instagram et les blogs voyages que je trouve de plus en plus sans âme. Je m’explique j’ai l’impression par moment que je lis toujours la même chose. Tout est toujours beau, rose, parfait. Alors que connaissant parfois l’envers du décor de ce voyage tu sais que le blogeur n’a pas aimé, mais le survend comme le voyage de son année. Pourquoi mentir ? Pourquoi ne pas simplement dire ce qui n’a pas été le partage d’expérience c’est ça.

    Les mêmes qui vont bouffer à tout les rateliers en cherchant tous les partenariats possibles et inimaginables pour avoir des voyages, excursions gratuites. Comme si la gratuité était la seule chose recherché pour choisir une destination.

    Des blogeurs instagrameurs qui vont te vendre un produit comme le produit le plus génial et 2mois après utiliser son concurrent bah oui lorsque c’est pas gratuit c’est moins bien. Bref pour moi tout ça ne reflète qu’un manque d’âme et c’est dommage.

    Heureusement je ne généralise pas il y a de bons blogeurs/instagrameurs qui ne cherchent pas uniquement à atteindre les 20k abonnés pour un potentiel de lecture de 0,2% mais des gens passionnés qui veulent juste partager et ça se ressent.

  • Il est vrai que blog et autres réseaux sociaux peuvent être de beaux tremplins ! 
    Tu en es la preuve. Et je pense à d’autres ami·e·s qui font ce qu’ils font, aujourd’hui, grâce à tout ça.
     
    Par contre, je suis d’accord avec toi… Les partenariats à tout va, en décalage complet, malvenus, … Je ne comprendrai jamais. Faut pas s’étonner que le ROI soit (encore PLUS) catastrophique, haha !
    Sachant que les gens n’en peuvent plus des publicités qu’on voit PARTOUT. (et j’en fais partie, moi qui suis dans la comm, c’est dire mwahahaha)
    Mais il est très intéressant de travailler avec des blogueuses et blogueurs. ☺ Par contre, je trouve que ça se “sent” quand un blog/compte n’est là que pour récolter les trucs gratos, etc. C’est vraiment dommage, mais il ne faut pas se voiler la face… Ça existe et ça continuera d’exister encore un petit bout de temps. 
     
    Heureusement, à côté, il y a des blogs comme le tien. Et des blogueuses géniales comme toi, Alexandra ! ♥ x

  • […] L’influence est un Graal pour les professionnels de la communication. Que ce soit pour les relations presse, le service marketing ou communication, ceux que l’on appelle les « influenceurs » ont acquis un pouvoir parfois démesuré. Mais la roue semble tourner. Les algorithmes de plus en plus restrictifs des réseaux sociaux, la défiance du public et le manque d’authenticité auront-ils raison des « influenceurs » ? La blogueuse Itinera Magica répond. […]

  • […] L’influence est un Graal pour les professionnels de la communication. Que ce soit pour les relations presse, le service marketing ou communication, les « influenceurs » ont acquis un pouvoir parfois démesuré. Mais la roue semble tourner. Les algorithmes de plus en plus restrictifs des réseaux sociaux, la défiance du public et le manque d’authenticité auront-ils raison des « influenceurs » ? La blogueuse Itinera Magica répond. […]

  • Superbe article que j’avais déjà lu à sa sortie et que je prends le temps de relire et d’y ajouter un commentaire, même s’il risque sûrement d’être une redite (je te prie de m’en excuser d’avance). Superbe car il ouvre les portes d’un monde qu’on (Vincent et moi) connait peu : celui de la blogo pro et qui soulève des problématiques sur lesquelles, j’imagine, nous sommes plusieurs à nous interroger. Je suis notamment contente que tu évoques la problématique instagram. J’aime beaucoup ce RS qui offre une diversité de photos incroyable quand on prend le temps de fouiller un peu. Car oui, pour nos premiers pas sur ce réseau social, nous avons été très déçus de son fonctionnement : nous voyions plusieurs comptes plutôt sympas nous suivre et nous désuivre (quel est le mot pour ça en français ?) quelques temps après. Nous avons appris à jongler avec les algos pour dénicher de vraies perles et surtout à faire le tri. Autre problématique, la rémunération. Nous sommes tout à fait d’accord avec toi : “s’il y a cession de contenu, il y a rémunération”. En revanche, la question qui se pose pour un petit blog comme le nôtre c’est “combien ?”. Avec une telle inconnue, un petit blog peut se voir tiraillé entre l’enchantement d’une chouette collaboration et le souhait de ne pas “casser” le marché de la blogo pro, des photographes et vidéastes. – Clémence

  • […] parlé sur ce blog, notamment ici (« Peut-on vivre de son blog de voyage ? ») et ici (« Les influenceurs, une bulle qui va éclater ? »). Bien sûr, cette transformation ne se fait pas sans interrogations. Les blogueurs ont eu du […]

  • En quelques années l’influence digitale, cet outil fondamental à changer la façon de promouvoir auprès des consommateurs potentiels l’image et la notoriété d’un produit (Mode, Lifestyle, Sport), d’un lieu (Hôtel) ou d’un service. Comme l’écrit @bernard_jomard qui donne de très nombreux détails et contacts, Faut-il alors miser sur les influenceurs et sur l’influence marketing, ce levier est-il indispensable pour toucher la génération Z , Enfin, comment trouver les Meilleurs influenceurs http://bernard-jomard.com/2018/03/23/quest-ce-que-le-marketing-dinfluence-digitale-en-2018/

  • […] et en parlant de monétisation, j’aime – non, j’adore – la réflexion d‘Itinera Magica sur le sujet. Les derniers paragraphes m’inspirent plutôt pas […]

  • […] mon travail. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le faire par le passé, lors de précédentes réflexions sur le métier de blogueur et son évolution, je voudrais aussi prendre position sur un certain nombre de débats actuels, et […]

  • Je tombe sur cet article en faisant une recherche Google sur l’avenir des influenceurs.

    J’y relève des choses interessantes.

    En fait, pour moi, être influenceur « Life style » « beauté » « voyage » étc , ce n’est pas un métier. Je m’explique : pour moi, raconter sa vie sur insta et être un panneau pub n’est pas le fruit d’un talent ou d’une compétence remunerable intrinsèque de la personne. Mettre des filtres, faire des films de vacances, c est à la portée de n’importe qui équipé d’un smartphone.
    En fait, si c’est devenu un pseudo « métier » c est parce que notre société adore se créer des idoles et se laisser influencer.

    J’aurais tendance à penser qu un compte insta/blog pro ne doit être que le pendant d’un vrai métier qu on occupe dans la vraie vie. Par exemple, un journaliste qui tient, à côté, un blog perso ; un acteur qui promeut ainsi son image ; un sportif pro qui partage sur la vie d’un vrai sportif ; un journaliste reporter d’images qui publierait ses photos pour appâter des collaborations / contrats avec des agences de presse.

    Je pars du principe qu en gros, avant d ouvrir un compte insta/ blog, la personne a déjà une compétence/un talent à mettre en avant et que ce n’est finalement qu une ramification de plus de l’exercice de son travail.

    Dans le sens inverse, faire un insta/blog pour se faire repérer des entreprises, je suis contre. La première chose à faire c’est d’aller passer un diplôme / faire une école (de journalisme par exemple), des stages. A la rigueur, si la personne a tout plein de compétences techniques mais n’a pas pu faire d études, elle a moyen de faire des VAE ou de la formation continue avec pôle emploi (au lieu d’utiliser le chômage pour aller voyager partout).
    Ensuite, avant d aller créer son compte insta, il faut aussi prendre la peine d’envoyer des chiées de candidatures, accepter qu on aura peut être pas le poste de ses rêves tout de suite étc.
    Si vraiment malgré tout ça vous être persuadé que vous avez tel compétences mais que personne veut de vous, alors ouais, tentez d’etre « Une auto entreprise » qui se vend sur insta.

    Sauf que pour beaucoup, tout ce que je viens de citer c est trop fastidieux. Pourquoi se faire chier alors qu on peut faire les beaux sur insta à vendre, pour la plupart du temps, du vide, du fake ?
    Pour moi, vouloir faire carrière via Instagram c est comme ces gens qui veulent devenir chanteur ou acteur et font les anges de la télé-réalité avec des extensions de cheveux et biceps. C est la voie de la facilité pour ceux qui n ont soit pas de talent, soit pas de courage.

    Concernant le public, les gens kiffent un Instagrammeur tant qu il répond. Et quand il n’est plus là pour leur donner de l’attention (parce qu il a réussi à faire ce qu il voulait, du fric avec rien), ils s’en desamourachent.
    Pourquoi ?
    Parce que les gens qui ont besoin de modèle et d idoles qui vont leur dire comment vivre, s’habiller, ou voyager, à quoi ressemble une belle vie, ont bien souvent une piètre estime d ‘eux mêmes, peu confiance en eux. Alors lorsque la pseudo star Instagram leur répond, Wao, c est comme si Spielberg leur avait écrit, a eux, « cette personne que j admire a fait de moi qqun de spécial en me portant de l’attention ». Et quand cette attention cesse, il n y a plus que ce follower tout nul avec sa vie toute nul du quotidien qui n’est plus reconnu comme qqun de spécial par cette personne a qui pourtant il a donné toute son attention, tous ses likes.

    Je pense effectivement que ceux qui ont utilisé Instagram comme un dernier recours pour faire connaître leur vrai talent feraient mieux de chercher un contrat de travail pour mettre ces compétences au profit de tiers.

    Les autres, ils péricliteront soit en vieillissant, en lassant, en se lassant.

    Mais bloguer / Instagramer, ce n’est pas un métier, même si ça prend du temps.

  • Merci pour votre commentaire. Je pense que vous avez une idée complètement fausse de mon métier, qui en est bien un – en tant qu’influenceuse, je suis à la fois photographe, journaliste, rédactrice, actrice, publicitaire, et bien d’autres choses encore, et si les reportages que je produis n’étaient pas de grande qualité, des dizaines d’offices de tourisme et de marques n’auraient pas fait appel à moi depuis 2015. Je vis à 100% de la création de contenu et je peux vous garantir qu’il s’agit d’un travail à temps plein, que je ne compte pas mes heures, et que je ne rougis pas de la qualité de ce que je produis.

  • Je viens de découvrir ce post 5 ans après, et je le trouve tellement pertinent! Pour ma petite entreprise je fais parfois appel à des influenceurs mais lorsque je tombe sur un feed qui ne fait que promouvoir des produits, je fuis car ce n’est pas authentique

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