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12 novembre 2015    /    

La Gold Coast australienne, le rêve infini-

Fuir les rigueurs de l’hiver européen et renverser la roue des saisons pour retrouver l’été, nous sommes nombreux à en rêver quand le froid descend sur nos latitudes. La terre promise aux saisons inversées et aux plages sans fin, c’est la Gold Coast (Côte d’Or) australienne. Ce chapelet de criques et de baies idylliques s’étend sur la côte est de la grande île-continent, du nord de Sydney au sud de Brisbane. Voyage au paradis.

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Surfeurs sur la plage de Byron Bay.

Bien sûr, il y a plein d’autres choses en Australie, ce petit morceau de planète extraterrestre qui semble avoir été largué par inadvertance en bas à droite de la nôtre, un jour où Dieu était d’humeur joueuse. Il y a des animaux qui semblent avoir été dessinés par Frankenstein, comme l’iconique kangourou qui, si on y réfléchit bien, est quand même une sacrée bizarrerie de la nature : un animal qui se déplace en bondissant, qui possède une queue capable d’assommer un homme, et dont le petit grandit dans une poche abdominale. Ou encore l’ornithorynque, ce marginal total, le plus grand punk du règne animal : un mammifère qui pond des œufs (sans même parler de son bec en spatule, de ses pattes palmées et de ses aiguillons venimeux – cet animal a tout pour lui).  Ou encore le « renard volant », qui est une chauve-souris géante, la méduse mortelle dont les tentacules font cinquante mètres de long, et le seul serpent de mer ultra venimeux au monde – l’Australie, parfois, c’est trente millions d’ennemis.

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Les pélicans, les clowns des plages australiennes. (Ceux-là ne font pas partie des trente millions d’ennemis : ils veulent juste te piquer ton sandwich.)

Le cœur rouge de l’île est un désert absolument gigantesque, et le traverser est une expérience hors du temps, où la géologie ressemble à une perpétuelle hallucination, et où on peut parcourir des centaines de kilomètres sans croiser personne, si ce n’est des chevaux sauvages, des kangourous et des cadavres abandonnés en plein soleil, sur cette route où personne ne vient faire le ménage. Au nord, la grande barrière de corail est une autre merveille du monde, une indescriptible féerie sous-marine. Et l’Australie est aussi la terre natale d’une des cultures les plus anciennes qui soient, celle des Aborigènes. Dans des grottes au cœur du désert, on a trouvé des peintures rupestres datant d’il y a 38 000 ans, des œuvres décrivant des danses, et des hommes et femmes jouant de la musique : c’est sans doute la plus ancienne preuve non seulement de la vie sociale des hommes, mais aussi de leurs activités culturelles, ludiques, bref, de leur humanité. La façon dont les Aborigènes ont été martyrisés par les Occidentaux et demeurent exclus de la société australienne est l’une des ombres majeures jetées au tableau idyllique ; une autre serait l’irresponsabilité écologique des habitants de cette terre ravagée par l’érosion, aux sols de plus en plus salés et infertiles, et aux ressources en voie d’épuisement. Je sais bien que l’Australie n’est pas le jardin d’Eden – mais quand on remonte la Gold Coast, allant de carte postale en carte postale, il est facile de croire au paradis.

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Surf à Byron Bay.

L’Australie ressemble plus à l’Angleterre qu’aux Etats-Unis. Il n’y a pas ce culte américain de la démesure, du fric, des armes et des voitures ; on ne ressent pas cette impression d’être en permanence dans un jeu vidéo, comme on pourrait parfois le croire à Los Angeles, à Chicago ou à Miami. Il faut imaginer la Tamise transformée en lagon tropical, il faut imaginer des gens qui ont la tête de leur reine sur leurs pièces de monnaie et cultivent le flegme britannique, mais qui, après leur tea-time dans des jardins à l’anglaise, prennent leur planche de surf et vont chevaucher la marée montante. Il faut imaginer l’Angleterre sans le mauvais temps et sans la nourriture douteuse, l’Angleterre transplantée au milieu des palmiers, des flamboyants et des frangipaniers, au bord de l’eau transparente.

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Ananas et géraniums.

Il faut imaginer un pays où il est normal de quitter le boulot avant que le soleil se couche, pour pouvoir prendre quelques vagues, ou courir le long de la jetée – où à peu près tous les êtres humains que l’on croise ressemblent à des Apollon ou des Aphrodite, et où les équipements de fitness sont aussi courants que les bancs publics. Partout, on voit des demi-dieux converser en faisant des tractions torse au-dessus de la barre avec une désinvolture telle qu’on les croirait en train d’effeuiller une marguerite. La seule chose qui me convainc de leur appartenance à l’espèce humaine, et non à une peuplade surhumaine et photoshopée, ce sont les coups de soleil. La couche d’ozone est percée au-dessus de l’Australie, et croyez-moi, cela se voit, cela se sent. En une demi-heure d’exposition, l’Australie m’a valu le pire coup de soleil de toute ma vie : pour survivre au soleil de là-bas sans finir carbonisé, les indices maximums sont de rigueur. Mais cela signifie aussi des journées radieuses, des couchers de soleil surréalistes et une perfection quotidienne qui fait pâlir le reste du monde en comparaison.

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Port Stephens et ses collines aux airs de monde perdu.

Les Français ne s’y trompent pas : ils sont incroyablement nombreux sur la Gold Coast, et tous les serveurs et barmen racontent la même chose, une adolescence française, puis le grand départ vers l’autre bout du monde. Les visas « vacances et travail », ou « surf & work », permettent de vivre le fantasme d’un quotidien pieds-nus au bord de l’eau, même s’il a pris du plomb dans l’aile : face à l’afflux de Français, à l’essoufflement du marché du travail et au mauvais comportement de certains de nos compatriotes, le gouvernement australien a durci les conditions d’accès. Le consulat de France a même diffusé des recommandations aux jeunes Français, des conseils pleins de bon sens, du type, ne pas voler dans les magasins, squatter les propriétés privées ou faire pipi, ivre mort, sur la voie publique. Pour vivre le rêve australien, il est conseillé d’avoir cinq mille dollars sur soi, car l’Australie est terriblement chère, et un minimum de compétences : savoir faire quelque chose semble être devenu un prérequis apprécié.

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La skyline de Surfers Paradise à l’horizon.

Remonter la Gold Coast, c’est aller d’émerveillement en émerveillement. La plage affleure partout au bord des villes. Une douceur de vivre indescriptible sourd des eaux azur. Au crépuscule, les arbres sont remplis d’inséparables et d’autres perroquets, des myriades d’oiseaux colorés au pépiement assourdissant.

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Inséparables au soleil couchant.

Iguanes et autres lézards vous dévisagent sans curiosité, les ananas poussent dans les pelouses et l’odeur des frangipaniers évoque sans cesse une suavité infiniment exotique. Partout, le surf est roi : la plus grande ville de la Gold Coast s’appelle Surfers Paradise, sa skyline est posée à même le sable doré, et les businessmen semblent tous avoir un leash à leur attaché-case.

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Surfers Paradise indeed.

A Coffs Harbour, le Legends Surf Museum célèbre la mythologie de ce sport devenu religion, qui célèbre la recherche de l’été éternel et de la communion avec la vague.

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Le surf, le culte collectif.

A Port Stephens, j’ai vu le plus beau coucher de soleil de ma vie au milieu des dunes sauvages, un incendie de tons pastels follement romantiques. La Gold Coast, ou le ciel en technicolor.

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Crépuscule australien.

Mais la plus belle plage de toutes restera à mes yeux celle de Byron Bay – rarement je me suis crue aussi près du paradis terrestre. Et si aujourd’hui, on me proposait de retourner n’importe où, n’importe où sur Terre, je crois que je n’hésiterais pas : je demanderais un billet d’avion pour Byron Bay. Cette plage immense où des vagues parfaites venaient se dessiner dans l’eau cristalline, surmontée par une petite colline aux airs de paradis perdu, à laquelle on accède par un escalier au milieu des palmiers et d’où on peut contempler toute l’étendue de la baie, continue de vivre dans mes rêves. Byron Bay a allumé en moi une inextinguible nostalgie des étés australiens. Je retournerai un jour sur la Gold Coast, je le sais.

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Byron Bay

 

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Coffs Harbour, bonheurs du bout du monde.

 

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Shelly Beach.

 

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Port Stephens.

 

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La nuit à Surfers Paradise, bars, boîtes et fêtes tout au bord de l’eau.

 

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Byron Bay, mon éden à moi.

 

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Eclosion d’un palmier à Surfers Paradise.

 

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Byron Bay, encore et encore.

 

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Coucher de soleil au dessus de Brisbane, fin du rêve et retour au froid.

Plus d’infos pratiques concernant la Gold Coast sur le site officiel du tourisme en Australie.

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