Antelope Canyon ? Même si le nom ne vous dit rien, l’image vous est familière. Antelope Canyon, c’est une brèche de lumière au creux de dunes de sables pétrifiées, des vagues de pierre patinées par les millénaires, et qui revêtent d’extraordinaires tons d’ocre, de rouge et de pourpre. Ce trésor que le monde entier s’arrache appartient au peuple Navajo, qui gère un afflux de touristes sans précédent, et notamment de photographes à qui on vend très cher la promesse d’une image de rêve.
Récit d’une étrange visite au cœur de la pierre, là où la guerre des trépieds fait rage. Aujourd’hui, Antelope Canyon est une manne touristique usée jusqu’à la corde. Antelope Canyon, est-ce que ça vaut encore le coup ?
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Antelope Canyon, merveille parmi les merveilles.
Visiter Antelope Canyon, la perle géologique d’Arizona
Nous savons tous que l’eau ronge les pierres, que la patience des millénaires dessine les arches, les gorges et les aiguilles rocheuses, et que la nature est créative. Mais que se passe-t-il quand elle se fait soudain virtuose ? Quand l’érosion décide de bâtir sa chapelle Sixtine ? Le résultat de tant d’ingéniosité, c’est Antelope Canyon.
Le décor spectaculaire d’Antelope Canyon
Antelope Canyon est une faille ouverte dans l’immense plateau rouge qui occupe le nord de l’Arizona, le sud de l’Utah et l’est du Nevada : le « Navajo sandstone », le grès des Navajos. Dans ce paysage de sable fossilisé, dont le spectre chromatique évoque une incursion sur Mars, l’eau dessine parfois des arches, des ponts, des mesas, et d’autres formations cosmiques. Et parfois, elle transperce le plafond d’un bloc de roche, s’infiltre au cœur de la brèche, et ouvre une large faille au gré des pluies torrentielles, qui lissent les parois et dessinent des ondulations fantastiques. C’est ce qu’on appelle les « slot canyons », ou canyons en fente, et Antelope Canyon est sans aucun doute le plus beau d’entre tous. Le grain parfait de ses voussures aux couleurs tendres évoque la chevelure dénouée d’une sirène. L’obscurité est chaude, presque charnelle – on croirait presque s’être perdu dans les cavités palpitantes d’un grand cœur de pierre.
La lumière et l’eau entrent par ces interstices.
Et quand le soleil au zénith vient tomber au cœur de la gorge et des faisceaux de lumière au cœur de l’alcôve, les photographes deviennent fous. Les nuées de poussière dessinent des spectres dans la clarté, et la pénombre prend vie.
« Il y a trente ans, personne n’avait jamais entendu parler d’Antelope Canyon », me dit le guide Navajo qui entraîne notre petit groupe dans les entrailles poussiéreuses du canyon. « Nous avons ouvert le parc en 1997. Windows a mis une photo en fond d’écran, et les gens ont commencé à venir. Et depuis la photo de Peter Lik… c’est de la folie. » La photo de Peter Lik ? En décembre 2014, le photographe australien a vendu 6,5 millions de dollars une photo prise à Antelope Canyon, intitulée « Phantom ». Antelope Canyon est devenu un lieu de pèlerinage incontournable, qu’on accomplit avec trépied et cartes mémoires de rechange.
Les rais de lumière tant attendus.
La magie du zénith.
Arizona, le pays des Navajos
Antelope Canyon est au cœur du pays Navajo. Dans mon dernier article, j’évoquais la route sublime et déserte qui mène de Grand Canyon Village à Page. Elle traverse la plus grande réserve amérindienne de tous les Etats-Unis, la nation Navajo. Après avoir été martyrisé, déporté, décimé au 19e siècle, le peuple Navajo fait partie des rares à avoir pu se relever et reconquérir une partie de leurs terres. Le nord de l’Arizona leur a été restitué et leur appartient désormais. C’est une nation dans l’Etat, avec ses propres lois et coutumes – le peuple Navajo règne sur le royaume des canyons.
A la sortie du parc du Grand Canyon, un stand d’artisanat navajo au bord d’une gorge
Quand j’ai traversé la nation Navajo, j’ai été frappée par le vide et la déréliction. Un nombre incroyable de villages, de hameaux, de campements étaient désertés, laissés en plan au milieu des tempêtes de sable. Je pensais aux villes fantômes de Californie, après la ruée vers l’or, à ces lieux qu’on abandonne du jour au lendemain, comme si un cataclysme avait frappé. Certaines images m’ont marquée – des paniers de baskets au milieu de nulle part, des jouets d’enfants sur le sol rouge, des stands de vente de bijoux navajos vides, battus par les vents. Des familles avaient vécu ici, et étaient parties.
Campement navajo abandonné au coeur de la réserve.
Est-ce la perpétuation d’une longue tradition nomadique, qui remonte à la nuit des temps ? On peut voir en Arizona les ruines de villes immenses, bâties par les ancêtres des Amérindiens autour du 9e siècle de notre ère, et quittées cinq cent ans plus tard, bien avant l’arrivée des conquistadors, sans que personne ne puisse expliquer ce qui a poussé ces gens à abandonner leurs maisons. Les Amérindiens d’aujourd’hui disent qu’ils suivaient des signes qu’ils lisaient dans les étoiles, et qui les poussaient à poursuivre le voyage.
Tombe navajo au milieu des immensités – photo prise au vol, à un endroit où il était impossible de s’arrêter.
Quelles constellations impérieuses luisent encore dans le ciel moderne ? Les raisons des départs d’aujourd’hui sont sans doute plus prosaïques. Dans la réserve, les perspectives sont sombres – le chômage peut atteindre jusqu’à 50% de la population, les suicides des jeunes sont terriblement hauts. Nombre de Navajos ont aujourd’hui quitté ces sanctuaires d’un monde détruit à jamais, et ont rejoint les villes. L’Arizona compte plus d’Amérindiens que tout autre Etat américain. A Tucson, à Phoenix, à Falstaff, ils sont là, au cœur de la vie économique et sociale – quelque chose dont je parlerai dans la suite de cette série consacrée à l’Arizona. C’est une bonne nouvelle, le témoignage d’une renaissance. Mais le corollaire de ce regain, ce sont ces visions mélancoliques, ces maisons vides, ces stands désertés.
Un stand navajo abandonné sur la route de Page, au pied d’une des montagnes appartenant au massif des Vermilion Cliffs
Quelques lieux permettent encore à ces premiers Américains de préserver leur mode de vie traditionnel : ceux que visitent les touristes. Là où le tourisme afflue, les Natives restent. Aux cascades d’Havasupai, à Monument Valley, à Antelope Canyon, les visiteurs rapportent de l’argent à la réserve, et permettent à ses habitants de ne pas partir. Mais comme toujours dans la longue histoire de la colonisation et de ses conséquences, les rapports sont ambigus.
Station service tenue par les Navajos à Page.
Les mêmes. Je n’ai pas goûté les tacos Navajo, ils n’en avaient plus.
Budget pour visiter Antelope Canyon : une expédition chère
Antelope Canyon est en dehors de la ville, à quinze ou vingt minutes de route du centre, au bout d’une longue piste de sable très profond. Tout est fait pour que la gorge reste inaccessible à ceux qui n’ont pas payé une visite guidée, proposée exclusivement par des compagnies Navajo. Les prix varient en fonction de l’heure, de la période et du type de visite. En moyenne, une visite lambda coûte 40 dollars, et une « visite pour photographes », plus longue, et où il est permis de prendre son trépied, est plus chère, avec un pic à 85 dollars à l’heure du zénith – celle où les rayons tombent dans la gorge et créent ces visions fantomatiques. Tout se réserve des mois et des mois à l’avance, et j’ai miraculeusement obtenu eu le dernier ticket pour la « visite des photographes ». Dans le centre de Page, le bureau est rempli de gens désespérés à qui on crie « sold out, sold out », tout est plein. Je montre mon sésame, et le guide me houspille, m’ordonne de monter tout de suite dans le véhicule. C’est un spectacle incongru : d’énormes pick-ups bâchés qui ressemblent à des petits camions chargent les touristes à l’arrière, et les trimballent à toute vitesse sur la piste cahoteuse, dans un nuage de poussière suffocante.
Défilé de camions vers Upper Antelope Canyon
L’arrivée à Antelope Canyon : ce sont ces bulbes de pierre rouge, aux faux airs de tortue revêche, qui se sont entrouverts pour dessiner Antelope Canyon
On se fait brinquebaler, secouer dans tous les sens, avant d’arriver au milieu du désert, là où les dômes de grès rouge s’entrouvrent et Antelope Canyon se révèle. C’est une sensation presque biblique : on entre dans le ventre d’un dinosaure.
L’entrée du canyon.
Comme un monde aquatique pétrifié…
Photographier Antelope Canyon : la guerre
L’illumination mystique se dissipe aussitôt, malgré la beauté du spectacle. C’est une scène de guerre, la guerre des photographes, une foire d’empoigne dans les entrailles de la terre. C’est l’heure fatidique, les rayons illuminent le canyon. Le spectacle ne durera qu’une trentaine de minutes, puis le soleil continuera sa course, et les fantômes repartiront. Il faut obtenir le cliché parfait MAINTENANT. Tout le monde est venu de loin et a payé cher, et une lutte sauvage gronde. Chaque petit groupe a droit à environ deux minutes à chaque emplacement, doit dégainer son matériel aussi vite qu’un soldat sur le champ de bataille recharge son lance-roquettes, mitrailler sauvagement, puis déguerpir. Un autre groupe attend déjà. Les simples mortels dépourvus d’appareil photo sophistiqué sont traités comme de la vermine (et s’en plaignent) : ils se font constamment engueuler par les guides des groupes de photographes, qui leur intiment de dégager fissa du champ de prise de vue. Des hurlements retentissent sans cesse : « J’ai un bonnet rouge dans mon image ! » « Japonais avec le tee-shirt jaune, dégage ! ». Les guides Navajos s’engueulent entre eux dans leur langue avec volubilité, preuve de la vitalité remarquable des idiomes amérindiens. Le pourboire est à la clef : chacun cherche à permettre à son groupe de prendre le cliché de ses rêves. Aussitôt le temps écoulé, d’autres trépieds viennent cogner ceux des prédécesseurs, et des colosses se chargent de vous faire replier bagage.
Au coeur du canyon. Je déclare solennellement d’avoir tué, éborgné, piétiné personne pour prendre ce cliché.
Au début de la visite, notre guide examine notre matériel. Parce que j’ai un grand angle, et donc la possibilité d’avoir plus de recul en me tenant plus près, je me retrouve toujours accroupie au premier rang, à ramper dans la poussière. Je frémis en voyant la dose de sable qui vient recouvrir mon appareil – le soir, je le démonterai soigneusement, et chercherai à déloger les moindres grains rouges infiltrés dans les chambres fragiles. L’atmosphère est irrespirable. Afin de créer ces hologrammes de lumière tant recherchés par les photographes, les guides soulèvent en permanence le sable du canyon. Ils portent un masque – je n’ai pas eu cette présence d’esprit. Pendant trois jours, je me moucherai couleur canyon.
Couchée dans la poussière, j’admire les fantômes.
Au bout d’un moment, j’en ai assez. Je n’ai plus envie de me battre avec la planète entière, de me prendre des objectifs dans la tête et de participer à la chasse aux malheureux Asiatiques qui osent s’aventurer dans le champ. J’essaie de parler avec le guide, mais l’affaire est mal barrée. Je le vois bien : il nous prend tous pour des cons, et il a raison. Nous sommes un troupeau de moutons surexcités, prêts à payer 85 dollars pour une photo qui nous vaudra des tas de commentaires sur Instagram, à nous entretuer pour exposer cinq secondes de plus, et nous ne savons rien de ce lieu magique. Nous ne savons rien de la jeune fille qui l’a découvert par hasard, dans les années 30, alors qu’elle recherchait un mouton égaré. Nous ne connaissons pas les esprits dont les religions amérindiennes le peuplent, et les légendes dont il est le héros. Je me mets à avoir honte. Que faudrait-il faire ? Le succès d’Antelope Canyon fait travailler des dizaines de personnes. Vendeurs, guides, gardiens, tous sont Navajo. Mais nous sommes des éléphants lancés dans un canyon de porcelaine. Oui, nous finançons les réserves amérindiennes, mais nous nous comportons comme des barbares. Mais eux sont responsables aussi, avec ces visites vendues toutes les quinze minutes, cette guerre des groupes, cette cohue étouffante, qui gâche la beauté surréaliste du canyon.
Quels dieux piétinons-nous ?
Le guide voit que j’ai arrêté de prendre des photos et que j’en ai assez d’être bousculée. Je ne sais pas s’il a pitié de moi ou s’il craint pour son pourboire, mais il commence à me raconter quelques histoires. Cela fait dix ans qu’il travaille ici. Il fait vivre toute sa famille, y compris les plus âgés, restés sur la réserve, avec leurs chevaux et leur bétail. Soudain, une bouffée de fierté : « Je pourrais prendre de meilleures photos que la plupart d’entre vous. Je connais mieux vos appareils que vous. Canon, Nikon, je connais tous les boîtiers, tous les objectifs, tous les réglages, tous les meilleurs angles. Ça fait dix ans que je vois ce canyon sous toutes les lumières. J’étais là quand Peter Lik a pris sa photo, et si j’étais un artiste blanc à la mode, moi aussi j’aurais pu faire des millions. » Il tend la main vers mon appareil : « Je peux ? » J’acquiesce. Il me montre un point de vue que je n’avais pas repéré, change mes réglages avec une rapidité bien supérieure à la mienne, et prend en une seconde la photo ci-dessous, avant de me rendre l’appareil. Je dois bien l’admettre : elle est meilleure que la plupart des miennes.
La photo prise par le guide Navajo.
Ensuite, il me propose de prendre une photo de moi dans la lumière étrange d’Antelope Canyon. C’est un souvenir que j’aime bien, malgré tout – mieux que le sable rouge dans mes poumons.
Souvenir d’Antelope Canyon
Visiter Antelope Canyon, ça vaut le coup ? Goût de poussière et d’amertume
Au bout de deux heures, nous repartons vers Page, dans les mêmes pétarades sablonneuses. J’ai ma série de photos d’Antelope Canyon (j’espère juste, à ce moment-là, qu’elle ne signifie pas la mort fangeuse de mon pauvre Canon chéri, qui s’en est heureusement remis). Avant de quitter Page, je repasse à la station essence au bord des tortues de grès, là où un vieux Navajo m’avait indiqué Horseshoe Bend.
La station des monstres assoupis.
Derrière la station, entouré d’une palissade, on trouve la reconstitution d’un village amérindien d’autrefois. Les maisons amérindiennes prennent différentes formes et différents noms selon les peuples ; celles des Navajos, qui connaissaient des hivers rudes, sont des cases aux murs très épais, tapissées de branchages, et se nomment hogans. Le village est vide : pas d’attraction touristique, de vente d’artisanat, juste les maisons désertes, et un panneau qui invite à explorer à sa guise, dans le respect des lieux.
Hogans des Navajos à Page.
Le vent de sable souffle. Les Navajos suivent désormais les lumières des villes, et seules des ombres hantent les hogans au bord des stations-service. Le jour s’achève. A la nuit tombée, Antelope Canyon s’endort enfin, libéré de nos pas.
Et la route au milieu des plaines rousses continue… Suivez le road trip, la suite arrive bientôt !
Visiter Antelope Canyon : organiser son voyage
Antelope Canyon se situe à Page, au nord de l’Arizona. Retrouvez mon article sur Page pour savoir comment aller à Page, où y dormir, que faire, etc.
Antelope Canyon : quel canyon choisir ? Lower ou Upper Antelope Canyon ?
Il y a en réalité deux canyons à Antelope Canyon : Lower Antelope Canyon et Upper Antelope Canyon, qui sont presque des sosies.
Le « Upper » est celui qu’on voit sur mes photos. C’est le plus célèbre et le plus photogénique des deux : les rayons de lumière n’apparaissent que dans celui-là. Il présente aussi l’avantage d’être plat, et donc accessible aux personnes âgées ou à mobilité réduite.
Le « Lower » lui ressemble énormément – ce sont les mêmes couleurs, formes, les mêmes vagues. Il est plus escarpé et difficile d’accès : il faut passer d’un niveau à l’autre par des escaliers et des échelles (poussettes, personnes en fauteuil ou ayant des difficultés de locomotion, s’abstenir). Certains voyageurs l’apprécient davantage, car il est plus long et comporte une partie en extérieur. Néanmoins, il faut savoir qu’il est encore plus difficile d’y prendre des photos, car il est encore plus étroit.
Seules les compagnies Navajo autorisées permettent la visite des canyons. Elles pratiquent toutes sensiblement les mêmes prix et le service est identique, c’est-à-dire décevant. Je suis passée par Antelope Canyon Tours, mais je ne vous les recommande pas plus qu’une autre : pour avoir vu les autres groupes et discuté avec d’autres blogueurs, je sais c’est la même chose partout.
Emplacement des deux canyons. Les départs sont en centre ville, sur le South Lake Powell Blvd.
Budget : combien coûte la visite d’Antelope Canyon ?
Les prix varient en fonction du canyon choisi, de la saison et de l’heure de la journée. La fourchette va de 20 dollars (Lower Antelope Canyon, horaires du matin tôt) à 85 dollars (Upper Antelope Canyon, « photo tour » au zénith).
Photographier Antelope Canyon, ça vaut le coup ? Tarifs, réflexions, conseils photos
Les fantômes de lumière apparaissent au zénith : si c’est ce que vous voulez voir, il vous faut payer la visite de 11h30 (la plus chère).
Si vous voulez juste une jolie photo souvenir, votre portable fera l’affaire – j’ai vu une série réussie avec un Iphone 6 chez l’un de mes amis.
Si vous avez des ambitions esthétiques plus élevées (note : vous ne vendrez pas la photo 6,5 millons de dollars, trop tard, Peter l’a déjà fait), pensez au grand angle. Antelope Canyon est étroit, et le nombre de groupes présents vous empêchent de prendre beaucoup de recul. Les photos de cet article sont prises avec un objectif Canon 10-22.
Dans l’idéal, il vous faudrait un trépied, des ISO bas et de longues expositions. Je dis dans l’idéal. Pourquoi ? Parce que la cohue, le stress, l’agitation, le monde autour de vous qui s’agite et bouscule votre trépied, rend très difficile la prise de poses longues… J’ai des tas de photos gâchées par un flou de bougé (quelqu’un qui me bouscule) ou l’irruption d’une casquette ectoplasmique dans le champ. J’ai fini par remettre le trépied dans mon sac, pour être plus mobile et pouvoir changer de position rapidement – certaines de ces photos sont prises allongée en appui sur mes coudes dans le sable, ou appuyée sur un rocher, improvisant un trépied avec mes bras…
Est-ce que le tour des photographes vaut le coup ? Si vous n’avez que votre portable, NON. Si vous êtes amoureux de photo, oui. Etant donné le prix, le monde, l’atmosphère suffocante, vous serez forcément frustré. Mais si votre but est de revenir avec une belle photo, vous n’avez pas vraiment le choix… Les groupes de non photographes n’ont pas droit au trépied et sont systématiquement chassés et houspillés, ils n’ont absolument pas le temps de prendre des photos posées.
Antelope Canyon, ça vaut le coup ?
Etant donné mes impressions mitigées, le prix et la difficulté d’organisation, je comprendrais que vous hésitiez. Mais malgré tout, je dirais : OUI. C’est sublime et c’est un incontournable.
Que faire autour d’Antelope Canyon ?
Si vous voulez plus d’infos sur Horseshoe Bend, le méandre le plus célèbre du Colorado, et le majestueux Lac Powell, c’est ici : Horseshoe Bend et Lac Powell
La plupart des voyageurs quittent ensuite Page pour continuer vers le nord, et visiter Monument Valley et Bryce Canyon. Je ne l’ai pas fait cette fois-ci, car j’étais déjà allée il y a quelques années à Monument Valley et Bryce Canyon et voulais voir le sud de l’Arizona. La suite bientôt sur Itinera Magica !
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