Itinera Magica

Confessions sincères d’une blogueuse

Un début d’année est toujours un bon prétexte aux bilans, aux réflexions et aux mises au point. En ce mois de janvier 2019, j’avais envie de me livrer à l’exercice de la confession et de revenir sur l’année écoulée, vous parler de ma vie personnelle et de mon travail. Comme j’ai déjà eu l’occasion de le faire par le passé, lors de précédentes réflexions sur le métier de blogueur et son évolution, je voudrais aussi prendre position sur un certain nombre de débats actuels, et répondre à des questions que vous m’avez posées, en public ou en privé. Je vous fais une promesse : celle de la sincérité absolue. Moi, blogueuse et journaliste-photographe en ce début 2019, comment je vais, qu’est-ce que je fabrique, de quoi je vis, qu’est-ce qui me préoccupe ? Je vous dis tout.

Regardons ensemble dans le rétro…

 

… et ouvrons grand la fenêtre sur 2019 !

2018, grand chaos et renouveau lumineux

De toute ma vie, je n’ai jamais vécu une année comme 2018, aussi bouleversante, éprouvante et stimulante à la fois – une année de montagnes russes, pleine de fracas et de lumière. Mon début d’année fut tout bonnement cataclysmique. En janvier, j’ai eu droit coup sur coup à une rupture d’une extrême violence, un lourd problème de santé, un combat important que je continue de mener, et je me suis sentie submergée. J’ai mesuré à ce moment-là que l’amitié entre blogueurs n’est pas un vain mot, et les marques de soutien et d’affection de la blogosphère dans ces épreuves m’ont profondément touchée.

Ma chère amie Lykorne Illettrée, ici dans son ciré jaune avec moi aux îles Féroé, fait partie de celles qui ont été extrêmement présentes pour moi – mais elle n’est pas la seule, loin s’en faut 🙂

Et puis j’ai repris fermement la barre, parce que la vie est belle et que l’envie de mordre le monde à pleines dents ne me quittera pas de sitôt. En mars, j’ai réalisé un très vieux rêve de grand nord en explorant la Laponie, l’Islande et enfin le Groenland. Les immensités blanches de l’Arctique ont joué leur rôle d’ardoise magique sur mon âme. J’ai jeté une bague qui me brûlait le doigt au milieu des icebergs d’Ilulissat, j’ai formulé des vœux, des prières et des promesses, et je suis revenue apaisée, prête à reprendre la route.

Au milieu des icebergs à Ilulissat.

Huskies à Ilulissat.

Au salon des blogueurs de voyage en Aveyron en avril, j’ai reçu un prix qui m’a profondément touchée, et de nombreux témoignages d’affection qui me sont allés droit au cœur.

Une récompense qui me touche : 2e prix au trophée Blog Expert, après avoir pu présenter mon travail devant tous les blogueurs et exposants présents au salon.

J’ai quitté Aix-en-Provence, j’ai aussi dit adieu à la Bavière qui était ma seconde patrie et désormais l’unique objet de mes regrets, mais j’ai retrouvé ma Drôme adorée, et j’ai passé une bonne partie de l’année à explorer ses rivières, ses montagnes – notamment le merveilleux Vercors – et ses lavandes.

Un des plus beaux souvenirs de 2018 : le parapente dans le Vercors.

… et cet incroyable bivouac face au Mont Aiguille avec mon amie Marion alias La faute au graph.

Beauté de la Drôme en été.

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De nouveaux horizons se sont ouverts. Mon sud chéri me réservait une très belle rencontre avec quelqu’un de spécial dans un département voisin du mien, et 2019 fut l’année où j’ai découvert les charmes de l’Occitanie, notamment du Gard.

Aux arènes de Nîmes.

 

Aux cascades du Sautadet, dans le Gard toujours.

Voyages proches et lointains

D’autres grands voyages ont scandé l’année : en 2018, j’ai découvert l’Ouzbékistan, la Louisiane, les îles Féroé et la République dominicaine. D’autres escapades m’ont emmenée hors de nos frontières : à cheval en Ardenne belge, au milieu des palmiers à Elche en Espagne, à Dakhla dans le Sahara marocain, en Slovénie et dans le Tessin en Suisse.

Ouzbékistan.

 

Dakhla.

 

Iles Féroé.

Mais j’ai aussi passé beaucoup de temps en France, à Montclar la station de ski solidaire, dans les gorges du Tarn, en Bourgogne, en Alsace, à Rouen, dans la Manche, dans la Loire, à Lyon et à Nice. (Comme vous le voyez, il me reste un certain nombre d’articles à écrire !)

Strasbourg

J’aime passionnément notre pays et il m’apparaît de plus en plus clair que mon amour du voyage n’est pas une envie de déracinement, que je ne souhaite plus m’expatrier et que ma vie sera sans doute française. A chacun de mes voyages « hexagonaux », je mesure davantage encore l’infinie diversité de notre pays, sa richesse et sa beauté, et la profondeur de mon attachement à la France. Je crois que c’est à Nice que j’aimerais vivre – je vous en parlerai dans un prochain article.

Nice.

Vivre de mots et d’images : être blogueuse pro et journaliste-photographe

Comme vous le savez, j’ai deux casquettes, celle de blogueuse professionnelle pour Itinera Magica, et celle de journaliste-photographe indépendante, spécialisée dans le tourisme.

Itinera Magica va bien, et j’en suis infiniment heureuse. A l’heure où j’écris cet article, début janvier 2019, vous êtes plus de 35 000 visiteurs individuels à visiter le blog chaque mois, et plus de 35 000 à me suivre sur les réseaux sociaux, dont presque 21 000 sur Instagram. Au-delà des chiffres, ce sont des personnes, des amitiés qui se nouent, de la bienveillance et des échanges auxquels je ne renoncerais pour rien au monde. Je vous dis merci, merci pour votre présence, votre gentillesse.

Les 9 photos que vous avez le plus appréciées sur Instagram en 2018 : Dolomites, Vercors, Féroé, Gorges du Tarn, Vercors, Dolomites, Rouen, Martinique, Féroé.

Mon autre grande satisfaction professionnelle en 2018, ce sont les reportages que j’ai réalisés pour Version Femina. C’est chaque fois un vrai bonheur de voir mes mots et mes photos dans ce beau magazine qui touche trois millions de lecteurs chaque dimanche. Vous allez continuer de m’y retrouver souvent en 2019, avec de nombreux reportages prévus, et je m’en réjouis.

Reportages réalisés en 2018 pour Version Femina.

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Mes deux métiers vont main dans la main : j’ai souvent eu envie de partager sur Itinera Magica de merveilleux voyages réalisés en tant que journaliste, et de nombreuses destinations découvertes en tant que blogueuse se sont ensuite retrouvées dans mes dossiers tourisme pour Femina, comme la Loire, les gorges du Tarn, le Vercors, l’Aveyron, les Shetland, Hyères, Cabourg, l’Estérel, Montclar, etc. Cet équilibre me rend très heureuse.

La Loire : une belle découverte de blogueuse que j’ai pu partager dans Femina.

 

La Bourgogne, du blog à la presse, le coup de coeur se partage.

Je reçois souvent des messages privés sur Instagram me demandant de quoi je vis : de la création de contenu textuel et visuel, à 100%. Je réalise des reportages avec cession de photos, à la fois pour la presse et directement pour les destinations. J’aime passionnément mon métier et je mesure pleinement ma chance, même s’il y a évidemment beaucoup de travail et de fatigue à la clef. Je suis en déplacement deux ou trois semaines par mois, très peu chez moi, mes journées sont très, très longues (j’adore vraiment les réseaux sociaux, l’échange et le partage qu’ils permettent, mais qu’est-ce que c’est chronophage !), je gère beaucoup de choses simultanément jour après jour, certains retards de paiements me posent vraiment problème, je dors peu et je ne suis pas sûre de pouvoir faire cela toute ma vie, surtout si j’ai un jour des enfants. Mais je vis des choses extraordinaires, je le sais bien, et j’en profite au maximum, avec la gratitude et l’exaltation d’avoir réalisé mon rêve et la conscience de sa fragilité. Je sais que les années que je vis en ce moment sont extraordinaires, et que quoi qu’il arrive ensuite, cela restera un moment très spécial et mémorable de ma vie.

Kangerlussuaq, Groenland. Même si je pouvais vivre mille ans, je n’oublierais pas…

La question de l’affiliation : pourquoi j’en fais très peu ou le problème Booking

Mon modèle économique est donc basé exclusivement sur la création de contenu (ce qui explique pourquoi je voyage autant et pourquoi mes journées sont si longues). A lire les bilans de mes collègues blogueurs, par exemple celui de Novomonde que j’apprécie, je sais que nombre d’entre eux tirent aussi d’importants revenus de l’affiliation. Je leur envie un peu cette source de revenu stable, plus facile et pratique, mais ce n’est pas quelque chose que j’ai personnellement réussi à mettre en place. Je la pratique occasionnellement, par exemple dans la page présentant mon matériel photographique ou dans mon article livres & objets de Noël, et si vous souhaitez me soutenir en utilisant ces liens, j’en serais très heureuse. Mais cela reste marginal sur Itinera Magica. Pourquoi ?

Si vous achetez un livre ou un objet que j’ai recommandé en utilisant mes liens affiliés, je touche une petite commission, mais le prix ne change pas pour vous.

Cela tient principalement à une chose. L’affiliation qui rapporte le plus d’argent aux blogueurs mettant en valeur des hébergements, c’est Booking. Or je travaille beaucoup avec des hôteliers, ayant beaucoup de plaisir à vous présenter de beaux hôtels, chambres d’hôtes et gîtes indépendants. Et l’immense majorité d’entre eux me racontent que Booking les prend à la gorge. Avec sa situation de quasi-monopole et sa pratique de référencement ultra agressif (avant de trouver le site web direct d’un hôtel dans Google, vous tombez toujours sur une multitude de liens Booking), le site s’est imposé comme un incontournable, et exige des commissions exorbitantes. Pour chaque réservation effectuée via Booking, le site prend 17 à 25% du montant de la nuit – sur le prix TTC et non sur le prix HT, ce qui signifie que l’hôtelier paie des commissions même sur l’argent qu’il renversera à l’Etat. Inutile de dire que nombre d’hôteliers indépendants se sentent complètement vampirisés, et ne supportent plus Booking.
Ils développent donc des stratégies de contournement et offrent des tarifs et options plus avantageux aux personnes qui réservent en direct, par exemple : les plus belles chambres, le petit-déjeuner offert, le parking, etc. Les hôteliers me disent souvent « précisez bien à vos lecteurs de réserver en direct chez nous, et pas sur Booking ». Vous imaginez bien que dans ces conditions, il m’est totalement impossible d’aller insérer un lien affilié Booking dans l’article…

Comme de nombreux hôteliers, Le Cèdre à Beaune pratique des tarifs bien plus avantageux en direct que sur Booking.

De même, je ne suis pas vraiment satisfaite de l’affiliation que je pratique actuellement sur les livres et objets, via Amazon. J’ai lu comme tout le monde les craintes des libraires indépendants face à Amazon, et les reportages alarmants sur les conditions de travail de leurs employés. J’aimerais beaucoup pouvoir développer un mode d’affiliation plus éthique, honnête (on me propose tout le temps de l’affiliation sur des produits ou services que je n’ai pas testés, ce n’est évidemment pas possible pour moi, je refuse catégoriquement de mentir à mon lectorat), mais qui reste malgré tout rémunérateur. Je pense que je cherche la quadrature du cercle, mais si vous avez des idées…

La question de la sincérité des blogueurs

Puisqu’on parle d’éthique et d’honnêteté, j’en profite pour répondre à une question qu’on me pose souvent. Les blogueurs sont-ils sincères ? Si j’ai été invitée quelque part et que quelque chose me déplaît, est-ce que je le dis ? A quel point suis-je transparente ? On m’a parfois reproché d’être trop enthousiaste. Si l’immense majorité des commentaires que je reçois sont positifs (merci !), j’ai parfois droit à une petite pique du type « vous surjouez l’enthousiasme » « vous abusez des superlatifs », etc. A cela, j’aimerais répondre en deux temps.

Premièrement : on ne fait pas mon métier sans être doté d’une nature fondamentalement enthousiaste. On ne fait pas mon métier sans aimer profondément le voyage, la découverte, les lieux, les gens, les histoires, les paysages. Les gens qui n’ont pas le cœur qui battent face à un petit chalet typique juché au sommet d’une montagne, par exemple, ne font pas mon boulot. Quand on devient blogueur de voyage, c’est qu’on est sincèrement curieux du monde et de ceux qui l’habitent, sinon le job est trop usant et épuisant. J’aime mon job, j’aime les lieux, j’aime les gens, j’aime l’immensité des découvertes à portée de main. Je n’ai pas à me forcer pour voir la beauté du monde et le charme des expériences. Même crevée et stressée, la splendeur d’un paysage ou le charme d’un resto typique me séduit toujours autant. Je sais que j’ai de la chance, que beaucoup envient la vie que je mène, même si elle n’est pas aussi parfaite qu’ils le croient parfois. Je ne veux pas me comporter en gamine gâtée qui méprise son bonheur.

Mes voyages s’accompagnent de fabuleuses rencontres. Il faut encore que je vous raconte ma visite de Grimentz en Suisse, où j’ai goûté le “fromage des morts”, le “vin des glaciers”, découvert les “combats de reines”, le tout au milieu de maisons datant du XIIIe siècle. Emotion puissante.

 

Un des plus beaux séjours de 2018 : La Source des Sens à Morsbronn, en Alsace. Je vous mets au défi de ne pas être enthousiaste 😉

Deuxièmement : oui, mes voyages sont parfaits ou presque. Ils sont conçus comme tels, et c’est fait exprès. Je vous explique.

Si vous me lisez régulièrement, vous le savez : la création de contenu est mon métier et je ne dissimule donc jamais un partenariat. Tous les articles que je réalise pour une destination, une marque, un hébergeur, etc, précisent clairement le cadre dans lequel le voyage a été réalisé : je cite et je remercie mes partenaires. Vous aurez remarqué que j’utilise toujours des formules du type « j’ai été invitée par XYZ, merci à eux pour l’organisation de ce voyage », et non des formules du type « ce voyage a été sponsorisé, mais cela n’influence en rien mon jugement ». Pourquoi ? Soyons honnêtes : évidemment que cela m’influence d’être accueillie dans un bel hôtel, de tester des activités hors-normes, de manger des plats délicieux, de bénéficier d’un accompagnement personnalisé, etc. Mais je n’ai aucunement besoin de mentir. Tout sera authentiquement parfait, tout sera conçu pour être parfait, et je n’aurai pas à me forcer pour être enthousiaste. Pourquoi ? Parce que le but d’un tel reportage est de montrer comment tirer le meilleur d’une destination, vous montrer comment vous pourrez, à votre tour, réaliser un voyage parfait. Lorsqu’un office de tourisme invite un blogueur, son but est de montrer tout ce qu’on peut voir, vivre, faire, manger, admirer sur place, pour que le blogueur puisse, à son tour, conseiller sa communauté sur la meilleure façon de tirer parti de son séjour.

Il m’est parfois arrivé, par le passé, de rater complètement des voyages. J’avais réservé des hôtels pourris, je ne savais pas qu’on pouvait faire telle activité, j’étais venue au mauvais moment, bref, je suis passée à côté de l’expérience. Le but d’un accueil blogueur est de montrer COMMENT ne pas passer à côté de l’expérience. Il ne s’agit absolument pas de mentir, de prétendre qu’un hôtel est luxueux si c’est un boui-boui, de faire miroiter des activités qui n’existent pas, etc. Ce n’est absolument pas dans l’intérêt d’une destination de mentir sur la marchandise. Il s’agit de sélectionner, organiser, choisir, pour savoir où aller, que faire, que voir. Il s’agit de vous présenter un voyage certes parfait, mais reproductible. De vous donner les clefs pour que ce que vous viviez soit aussi bien que ce que j’ai vécu moi.

Les plus belles vues, les meilleures adresses… un blogueur sélectionne ce qui vaut vraiment le coup.

Quand un office du tourisme invite un blogueur, il va discuter avec lui de ses attentes. Il va lui demander : qui est votre communauté ? Qu’est-ce qu’elle aime ? Qu’est-ce que vous avez envie de voir ? Vous êtes plutôt luxe, plutôt aventure, plutôt famille, plutôt cuisine, plutôt fête… ? A partir de ces premières réponses, il va tenter d’élaborer un programme idéal. Le blogueur va ensuite faire des recherches, bien se renseigner, faire ses propres propositions, dire « je préférerais faire telle chose, j’ai l’impression que cela me correspond mieux… ». Au fil des échanges, on arrivera au voyage parfait, adapté à la personnalité du blogueur, et reproductible par d’autres. Je n’ai pas à me forcer à être enthousiaste, parce que ce que je vis mérite presque toujours que je le sois.

Embarquer pour une superbe aventure en République dominicaine.

Quand un blogueur n’a pas aimé un séjour

Mais que se passe-t-il s’il y a un raté ? Si malgré tout ce travail préalable, quelque chose me déplaît, se passe mal, comment on gère ? Il y a plusieurs cas de figures, et j’ai déjà fait l’expérience de chacun. Voici ma gestion personnelle du Truc Qui Foire Malgré Tout. J’ai un principe : ne jamais mentir à mon lecteur. Je n’écris JAMAIS « j’ai adoré » si ce n’est pas vrai. Mais je ne veux pas non plus blesser inutilement, et j’ai développé des stratégies de contournement.

* Cas 1 : les circonstances sont contre moi. Facile à gérer, il faut être sincère, cela ne blessera personne. « On m’a dit que la vue était extraordinaire, mais je suis malheureusement venue un jour d’épais brouillard. Ne venez pas si la météo n’est pas au beau fixe, vous ne verrez rien. » « Ce resto de plage est fermé par temps de pluie. »

Les 3 dents dans la Loire, sublime panorama sur… ah non, pas aujourd’hui, finalement.

* Cas 2 : je ne suis pas la cible de cette activité. Un peu plus délicat, mais gérable malgré tout, toujours avec sincérité. « Une visite à réserver aux amateurs. Si vous appréciez le street art, cette visite est faite pour vous. » (En ce début 2019 j’assume tout et je crie haut et fort : le street-art, ça va bien cinq minutes en ce qui me concerne.) « Je pense que cette activité est idéale pour les enfants et les familles. » (Mais moi je n’ai pas encore jugé utile de me reproduire.) « La trottinette de descente n’est clairement pas pour moi (plus jamais vous me faites faire un truc comme ça pitié), mais si vous êtes un peu casse-cou (et que vous rêvez de mourir rapidos), vous allez vous régaler. »

Trottinette de descente : j’ai failli crever, mais Marion a kiffé.

* Cas 3 : certains aspects sont super, d’autres moins. J’ai adoré la piscine, mais les chambres sont moches. La vue est sublime, mais la nourriture laisse à désirer. C’est là qu’il faut être subtil. Je refuse de me montrer brutale, mais je ne mens pas non plus. Je fais preuve de diplomatie, j’accentue le positif en suggérant que le reste vaut moins le détour.

Aller dormir dans un igloo ? Je vous promets un retour d’expérience sincère.

* Cas 4 : il faut éviter un piège, je le dis clairement. « Attention, ne réservez pas le ferry de 6h du matin, qui dure 3h, prenez plutôt le ferry de 7h qui fait un trajet direct en une heure et demi ».

* Cas 5, rarissime : c’est vraiment nul. Très simple, je n’en parle pas du tout, aucune mention, rien. Je suis là pour cultiver la beauté, le positif, l’inspiration. Je n’ai pas envie de consacrer mon espace virtuel à descendre en flammes des activités ou des lieux, que je sois invitée ou pas – vous ne me verrez jamais parler de ce que je déteste, même quand je voyage de façon totalement autonome sans partenariat. Je ne tiens pas un blog pour ça. Oui, il m’arrive parfois de voir des endroits moches, des hôtels pourris, des activités sans aucun intérêt. Je zappe et j’oublie. Je n’utilise pas mon temps de vie à traiter des photos laides et écrire des textes sur des trucs qui ne méritent que l’oubli. Sur Itinera Magica, je ne veux parler que de ce qui fait battre mon cœur plus fort, m’enthousiasme et me réjouit. Avec ou sans partenariat. Il m’est (très rarement) arrivé d’expliquer à un partenaire que je ne souhaitais pas parler de telle ou telle chose, car je n’avais rien de positif à dire à ce sujet. On en parle calmement et poliment, et tout se passe bien.

Bref, je n’ai pas l’impression que ma conscience souffre de mon métier, j’ai l’impression de trouver le bon équilibre entre sincérité indispensable et diplomatie nécessaire. Mais une autre question taraude actuellement la blogosphère.

La question de l’écologie : les blogueurs détruisent-ils la planète ?

Je m’aventure maintenant sur un terrain miné, je le sais.

Pour beaucoup, 2018 a été l’année de la prise de conscience réelle quant au changement climatique. J’ai lu beaucoup de résolutions, venant de blogueurs et de non-blogueurs, de gens disant : désormais je sais que je dois faire quelque chose à mon échelle, et je vais changer mon comportement (manger moins de viande, passer au zéro déchet, ne plus prendre l’avion, aller au travail en vélo, etc). Comme toute personne saine d’esprit, j’approuve et j’applaudis évidemment cette démarche de responsabilisation écologique. Redécouvrir les beautés de sa région sans courir systématiquement au bout du monde, produire moins de déchets et recycler ceux qu’on cause, végétaliser son alimentation, privilégier des activités respectueuses de l’environnement, comment être contre ? Je suis heureuse de cette sensibilisation collective, de cet engagement plus largement partagé.
Je suis avec bonheur des blogs comme celui de Belette rousse, à l’engagement environnemental et animaliste  inspirant, et j’apprécie les contributions de blogs comme Wait & sea au débat sur la responsabilité éthique et écologique des blogueurs.

Sauvons les tortues, réduisons les plastiques !

Mais j’ai aussi vu monter, notamment sur Twitter, une dérive qui m’a gênée, je dois le dire : celle de la police écologique, de la culpabilisation, de la prise à parti et de la dénonciation de comportements perçus comme déviants. Un certain puritanisme écologique se développe et se montre prompt à juger.
C’est une influenceuse qui explique comment fabriquer un shampoing écolo, et qui se fait clouer au pilori illico : comment ose-t-elle parler d’écologie alors qu’elle prend l’avion quinze fois par an ? L’influenceuse décide donc de ne plus jamais parler d’écologie, c’est plus prudent, quand bien même sa démarche était sincère.
C’est un touriste qui explique tout content qu’il va réaliser son rêve de tour du monde, et qui se fait aussitôt engueuler : autant d’avions, autant de pays, c’est irresponsable, il ne pourrait pas plutôt aller en Mongolie en roulotte plutôt que de tuer la planète dans son Airbus pour Oulan-Bator ?
Pire encore, c’est une blogueuse qui annonce sa grossesse et se prend en pleine figure le messianisme masochiste d’un décroissant trop zélé : avoir des gosses, c’est détruire la Terre, comment ose-t-elle se reproduire face à la catastrophe écologique ? Il vaudrait mieux que l’espèce humaine s’éteigne.

Palmeraie (entièrement artificielle) à Elche. Les hommes façonnent aussi la beauté de la Terre…

Je le dis sans détour, je suis mal à l’aise face à cette atmosphère de chasse aux sorcières et de doigts pointés.
Je crois profondément à la lutte contre la pollution et à la dégradation de l’environnement, mais je suis mal à l’aise face à l’hystérie apocalyptique, à la certitude que « nous sommes tous foutus » et aux appels à revenir à l’âge de pierre. Je reste résolument progressiste et optimiste quant à la faculté d’adaptation et d’évolution des sociétés humaines, et vigilante quant au respect des libertés individuelles et au droit de chacun de mener sa vie comme il l’entend. Développer des voitures et des avions plus propres, généraliser les modes de consommation plus durables au meilleur prix au lieu de culpabiliser systématiquement le seul consommateur, adapter l’urbanisme aux changements climatiques annoncés, me plaît davantage que de restreindre les libertés individuelles en attendant la fin du monde.

Coucher de soleil sur le Lake Martin, où alligators et humains parviennent à co-exister en bonne intelligence.

Je suis la première à dire qu’il faut redécouvrir la beauté de la France, qu’un week-end à Rouen, Strasbourg, Nice ou Biarritz est aussi merveilleux qu’un week-end à Amsterdam ou Berlin, mais l’injonction à ne plus du tout prendre l’avion et renoncer à la formidable ouverture sur le monde et ses cultures qu’a pu signifier la démocratisation des long-courriers m’attriste. Je suis vigilante quant aux dérives du tourisme de masse qu’ont pu subir Venise, Barcelone ou Lisbonne, et je suggère de renoncer autant que possible aux croisières et aux Air BnB, grands artisans d’un tourisme prédateur. Pour vous en convaincre, je vous invite à lire le billet de mon amie Lucie alias l’Occhio di Lucie au sujet des croisières à Venise, et celui de Miss Texas au sujet du fléau Air BnB à Lisbonne : expatriées dans ces deux villes, elles savent malheureusement de quoi elles parlent. Mais je reste convaincue des bienfaits économiques, sociaux, culturels du tourisme en général. Il reste la plus belle forme de « mondialisation pacifique », comme l’a écrit le géographe Rémi Knafou.

Le tourisme change, la cause environnementale progresse, et c’est tant mieux. Depuis mon séjour dans les Dolomites, les drones sont désormais interdits sur ce lac, en raison de nuisances trop importantes. Je le comprends et le respecte.

Un plaidoyer pour le tourisme

Je reste résolument favorable au tourisme et convaincue de son rôle de levier indispensable au développement et à la prospérité des territoires. J’ai déjà eu l’occasion de le dire ailleurs. Mon amie Olivia alias La fille de l’encre a récemment convié plusieurs blogueurs, dont moi, à évoquer leur vision du tourisme solidaire – un billet que je vous conseille, et dans lequel j’exposais mon attachement au tourisme « traditionnel ».

Pourquoi croyez-vous que les offices de tourisme cherchent à faire venir des journalistes, des influenceurs, des blogueurs, pourquoi croyez-vous que les territoires ruraux cherchent absolument à développer le tourisme ? Le tourisme permet le développement et la valorisation de territoires enclavés, il incite les territoires à faire de leur originalité, leurs particularismes et leurs traditions une source d’attractivité au lieu de les écraser sous le rouleau compresseur de l’uniformité. Il crée de l’emploi hors des gros centres urbains et permet à de nombreux habitants des zones rurales de rester vivre chez eux, de perpétuer des modes de vie et des savoir-faire et de tirer un revenu de cette préservation culturelle. Il crée de la richesse, des services, de l’accessibilité. La géographe Sylvie Brunel a montré dans son essai La planète disneylandisée comment le tourisme encourage les gens à rester ce qu’ils sont, à être fiers de ce qui les différencie, et œuvre à la conservation de manifestations culturelles qui auraient disparu sans le regard émerveillé que le touriste porte sur elles. Moi qui suis Provençale, je sais que le tourisme permet de garder les marchés de Noël aux treize desserts, le pastrage, les transhumances, les pèlerinages, les défilés équestres en Camargue, les chants, les costumes d’Arlésienne, et combien la représentation des traditions encourage leur perpétuation.

Les abrivades du 11 novembre sur la plage des Saintes Maries.

 

Préservation de la culture équestre hivernale développée en Bavière par le roi Louis II, grâce au tourisme.

Pensez à Montclar, la station de ski solidaire et autogérée des Alpes du sud, où les habitants ont mis toutes leurs économies dans le rachat de la station et une énergie considérable à son fonctionnement. Si la station de ski avait fermé, un village entier serait mort, des gens qui vivaient ici depuis des générations auraient dû abandonner leur montagne, sans même pouvoir revendre leur maison qui n’aurait plus eu aucune valeur. Partout dans les Alpes, le développement du tourisme a permis aux gens de rester en montagne en ayant des revenus l’hiver, alors que la seule pratique agricole l’été n’aurait plus permis leur subsistance dans le monde moderne. Sans le tourisme, toute la culture montagnarde européenne aurait disparu avec l’inexorable désertification des villages d’altitude.

Montclar, authenticité et dévouement

Pensez au Castel d’Alzac, un château du Moyen-Âge sauvé de la ruine par l’initiative extraordinaire d’un maire et de ses administrés motivés, qui ont travaillé bénévolement à sa métamorphose en gîte 5 étoiles et dont les bénéfices reviennent à l’ensemble de la commune. C’est une fabuleuse source de dynamisme dans un petit village aveyronnais.

Au Castel d’Alzac en Aveyron.

Mais je veux aussi saluer les nombreuses initiatives privées, les hôteliers indépendants, les restaurateurs amoureux du bon goût, les prestataires passionnés. J’en vois sans cesse au cours de mes voyages. Je pense par exemple à La Source des Sens, où un couple passionné d’hôteliers indépendants ont su créer l’hôtel-spa le plus extraordinaire que je connaisse, un havre de luxe et de beauté inouï, qui emploie 30 personnes dans un petit village du nord de l’Alsace. Je pense au Mas Cacharel, hôtel d’une authenticité exceptionnelle au cœur des étangs et des roselières, qui se bat pour perpétuer l’héritage de Crin-Blanc et de la vraie Camargue. Je pense à la laiterie du Gontey et aux autres belles chambres d’hôtes dans la Loire, aux Fleurines en Aveyron et au Gîte Emeraude encore, à tant d’autres hôteliers indépendants et exigeants. Je pense aux restaurants labellisés Maître Restaurateur – label de confiance car décerné par les services de l’Etat sur inspection régulière – qui cultivent le fait-maison, les circuits courts, le travail avec des producteurs locaux de qualité.

Merveilleux Gîte Emeraude, un de mes plus beaux souvenirs de 2018.

Refuser le manichéisme

Je veux aussi dire un mot pour le grand luxe, souvent décrié injustement par ignorance. Dans nombre de pays, seuls les hôtels de luxe ont les moyens financiers de préserver l’environnement exceptionnel dans lequel ils ont choisi de s’établir, de développer indépendamment des services d’un Etat défaillant leurs propres systèmes d’assainissement, de traitement de l’eau, des déchets, leurs panneaux solaires, etc. Ils savent qu’ils ne doivent pas scier la branche sur laquelle ils sont assis. Les hôtels les plus luxueux que j’ai visités étaient profondément engagés dans une démarche éco-responsable, par exemple à l’Alila à Oman. Je vous parlerai aussi prochainement de Dakhla, dans le Sahara marocain, d’où je reviens, où on développe un très grand luxe dans un profond respect de l’environnement.

Alila Jabal Akhdar à Oman : ultra luxe, vraiment écolo.

J’ai même parfois défendu des complexes qui servent souvent de cibles faciles, comme l’hôtel Atlantis aux Bahamas : ce méga-resort et parc d’attraction maritime, souvent critiqué pour ses aquariums, est aussi le seul endroit au monde où on parvient à faire se reproduire le poisson-scie, espèce menacée d’extinction, et un des meilleurs centres de réhabilitation des tortues blessées au monde. Je refuse le manichéisme, « gentils petits hôtels écolos » versus « méchants complexes de luxe » – le monde réel est complexe et nuancé, et le but du voyage, c’est aussi de réviser ses idées reçues.

Atlantis.

La responsabilité et le sens de la vie du blogueur de voyage

Cela ne signifie pas que je cautionne tout, bien évidemment. J’ai déjà expliqué pourquoi je ne désire pas, à l’heure actuelle, me rendre aux Maldives, ni en Birmanie, en raison du génocide pratiqué contre les Rohingyas. Aucun pays n’est parfait, mais certaines violations des droits de l’homme heurtent trop ma conscience pour que je puisse continuer à soutenir le régime concerné. Mais si vous choisissez de passer vos vacances là-bas, promis, je n’irai pas vous allumer sur Twitter, je vous laisserai vivre en paix.
J’ai des principes éthiques auxquels je ne souhaite pas déroger, je tiens à les expliquer et à les défendre, et je crois toujours à la responsabilité du blogueur de voyage : ne pas promouvoir des choses illégales, immorales, destructrices, œuvrer en faveur d’un tourisme intelligent, sensibiliser les gens. Je vais continuer à vous répéter comme une scie qu’il ne faut pas sortir les étoiles de mer de l’eau, pas même dix secondes, par exemple, parce que cela les tue.
Mais toutefois, il est hors de question pour moi d’aller attaquer d’autres voyageurs quant à leurs choix.

Coulisses de cette photo : j’ai arraché cette pauvre étoile aux mains d’un ignorant qui l’avait sortie de l’eau et je l’ai redéposée au fond. Photo prise sous l’eau, évidemment.

Je vous l’ai dit, je n’aime pas les croisières, pour des raisons écologiques et sociales. Je n’aime pas ces énormes bateaux qui crachent un fioul très lourd et toxique, bien plus polluant que les pots d’échappement des automobiles, ces énormes bateaux qui arrivent le matin dans une ville, lâchent des milliers de touristes dans les rues sans qu’ils consomment quoi que ce soit, puisqu’ils mangent et dorment sur le bateau sans profiter à l’économie locale. Ce n’est pas un modèle soutenable. Mais qui suis-je pour juger celui qui prend une semaine de vacances dans l’année et rêvait par-dessus tout d’une croisière en Méditerranée, dont c’est le seul loisir et plaisir ? Moi qui voyage trente-six fois dans l’année, je n’ai pas à lui jeter la pierre, ce serait injuste et assez indécent. Ayons des causes à défendre, des combats qui nous tiennent à cœur, mais ne nous faisons pas la guerre les uns aux autres.

Sauvez la planète, allez en vacances en Aveyron. Je vous jure que ça vaut le détour.

Il y a quelques temps, mon amie Audrey alias Arpenter le chemin avait publié un beau billet s’interrogeant sur le sens de la vie de voyageur : nous profitons de la beauté du monde, nous savourons, nous sommes heureux, mais que construisons-nous, que faisons-nous pour les autres ? Notre vie de voyages a-t-elle un sens ? Parce que je crois profondément aux bienfaits du tourisme, pour ceux qui l’accueillent et pour ceux qui le pratiquent, je peux dire que oui, ma vie a un sens, et que je me sens utile. Quand Montclar ou le Castel d’Alzac m’écrivent en me disant « merci Ariane, grâce à vos articles nous avons eu plusieurs réservations », je me dis que j’ai contribué à des initiatives auxquelles je crois, modestement œuvré à faire vivre ces beaux projets. Quand je reçois un message privé sur Instagram me disant « merci Ariane, grâce à toi je suis allée à Caen et j’ai adoré cette ville », je suis profondément heureuse et touchée d’avoir pu inspirer une journée de découverte et de joie à quelqu’un. J’adore mon métier, vraiment, et je crois qu’il a un sens au-delà du plaisir personnel que j’en tire.

Skier solidaire à Montclar.

Prendre ou pas l’avion en 2019

Mais alors, la planète, je m’en fous ? Non, absolument pas. Mon principal problème en ce moment, c’est celui des déchets plastiques, dont l’accumulation m’effraie. Je passe beaucoup de temps en transit, et je suis sans cesse obligée d’acheter à manger dans des gares, des aéroports… où on me sert toujours dans des barquettes plastique. J’essaie vraiment de m’engager dans une démarche de réduction des déchets, chez moi et en voyage, d’éviter les contenants en plastiquer, de produire moins de plastique et de le recycler autant que possible. Je suis en recherche constante d’idées à ce sujet, et très intéressée par le développement des bioplastiques.

Même s’il s’agit pour moi davantage d’éthique que d’écologie, je suis très engagée dans la protection animale et je ne mange pas de viande (si ce n’est au Groenland et en Ouzbékistan, où il a été impossible de faire autrement) – si vous avez déjà vu une vidéo de L214 dans un abattoir, vous me comprenez sans doute. J’aime profondément les animaux, trop pour les manger. Toutefois je sais la contribution de l’élevage extensif aux paysages français, à l’entretien des montagnes et des prairies, et j’ai adoré voir les belles vaches sur le plateau de l’Aubrac et les moutons sur les pentes des Alpes du Sud. J’ai du respect pour les éleveurs et je sais combien ce sujet est complexe.

Vaches sur l’Aubrac.

Reste la question de l’avion. J’ai vu passer sur Twitter de nombreux appels à ne pas prendre l’avion en 2019. Je comprends ce choix : je sais la contribution importante des avions à l’émission de gaz à effet de serre. On peut être écolo toute l’année et exploser son « empreinte carbone » en un long-courrier, j’en suis consciente.

A titre personnel, la promotion touristique est mon métier, et il implique de prendre régulièrement l’avion, tout comme des dizaines d’autres professions – voyageurs d’affaire, commerciaux, artistes, sportifs, etc. Cela ne changera pas en 2019. Quand on m’envoie en reportage trois jours au Maroc, je n’ai pas la possibilité de m’y rendre en kayak.

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En revanche, cela fait déjà longtemps que j’ai choisi de prendre beaucoup moins l’avion à titre privé, pour mes vacances et loisirs, ne serait-ce que pour des raisons de commodité : les aéroports, le franchissement de la sécurité, de la douane, les vols serrés comme des sardines, je le subis déjà à titre professionnel, je n’aime pas vraiment me le réinfliger à titre personnel. J’adore redécouvrir les bonheurs du voyage en France, en train ou en voiture. Cela va s’accentuer en 2019, où je vais continuer à beaucoup voyager dans notre pays. Si vous me suivez, j’aurai le plaisir de continuer à partager avec vous les merveilles de la France, et j’en suis ravie.

Sisteron, son rocher et sa citadelle – que la France est belle !

 

Alsace.

 

Annecy

Cap sur 2019

Ce long article va s’achever ici, en vous invitant chaleureusement à réagir en commentaire, pour parler de l’évolution du blogging, de l’éthique, de l’écologie, du sens de la vie et des perspectives pour 2019. Je sais que certains sujets abordés sont polémiques, et je suis tout à fait ouverte à vos réactions – avec franchise et courtoisie toujours.

Un dernier sujet restera en suspens dans ce long billet : la question du couple et de son exposition virtuelle ou non quand on est blogueuse. Je crois que cet article est déjà suffisamment long, et je garde un nouvel article confession-débat sur ce thème pour le mois de février – la Saint Valentin sera une occasion parfaite pour en discuter !
Pour ne pas le rater, et pour ne pas rater l’Alsace, Lyon, Nice, les îles Féroé, la République dominicaine, les Bahamas, Dakhla, etc, je vous invite à vous inscrire à ma newsletter.

Je n’ai pas de grande résolution ou de changement de cap à vous annoncer pour 2019. Après le chaos que fut 2018, je savoure le calme, la continuité, le fait de persévérer dans mes projets et de cultiver mes envies, sans ressentir le besoin de mettre un grand coup de gouvernail. Plus que jamais, j’aspire à la joie.

Je remercie du fond du cœur toutes celles et tous ceux qui me suivent et me permettent, par leur présence et leur soutien, de continuer à voyager, à créer, à raconter la beauté du monde et la magie des expériences proches et lointaines. Merci à vous.

Je vous souhaite à tous une belle et heureuse année 2019.

Débutant l’année dans ma ville rêvée : Nice.

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